Poème ronde+nbsp+Point - 2 Poèmes sur ronde+nbsp+Point


2 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : renauda renaudai renaudais renaudait renaudas renaudât renaude renaudes rendais rendait rende rendes rendis rendit rendît rends rendu rendue rendues rendus ronde rondeau rondes rondi rondie rondies rondis rondit rondît ...


Autrefois Progné l'hirondelle
De
sa demeure s'écarta,
Et
loin des villes s'emporta
Dans
un bois où chantait la pauvre Philomèle.
" Ma
sœur, lui dit Progné, comment vous portez-vous ?
Voici
tantôt mille ans que l'on ne vous a vue :
Je
ne me souviens point que vous soyez venue,
Depuis
le temps de Thrace, habiter parmi nous.
Dites-moi
, que pensez-vous faire ?
Ne
quitterez-vous point ce séjour solitaire ?
- Ah !
reprit Philomèle, en est-il de plus doux ? "
Progné
lui repartit : " Eh quoi ? cette musique,
Pour
ne chanter qu'aux animaux,
Tout
au plus à quelque rustique ?
Le
désert est-il fait pour des talents si beaux ?
Venez
faire aux cités éclater leurs merveilles.
Aussi
bien, en voyant les bois,
Sans
cesse il vous souvient que Térée autrefois,
Parmi
des demeures pareilles,
Exerça
sa fureur sur vos divins appas.
- Et
c'est le souvenir d'un si cruel outrage
Qui
fait, reprit sa sœur, que je ne vous suis pas :
En
voyant les hommes, hélas !
Il
m'en souvient bien davantage. "
Philomèle et Progné
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 936 votes


Un pauvre bûcheron, tout couvert de ramée,
Sous
le faix du fagot aussi bien que des ans,
Gémissant
et courbé, marchait à pas pesants,
Et
tâchait de gagner sa chaumine enfumée.
Enfin
, n'en pouvant plus d'effort et de douleur,
Il
met bas son fagot, il songe à son malheur.
" Quel
plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ?
En
est-il un plus pauvre en la machine ronde ?
Point
de pain quelquefois, et jamais de repos. "
Sa
femme, ses enfants, les soldats, les impôts,
Le
créancier, et la corvée
Lui
font d'un malheureux la peinture achevée.
Il
appelle la Mort. Elle vient sans tarder,
Lui
demande ce qu'il faut faire.
" C
'est, dit-il, afin de m'aider
A
recharger ce bois ; tu ne tarderas guère "

Le
trépas vient tout guérir ;
Mais
ne bougeons d'où nous sommes :
Plutôt
souffrir que mourir,
C
'est la devise des hommes.
La Mort et le bûcheron
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 847 votes