Poème melai - 3 Poèmes sur melai


3 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : émail émailla émaillai émaillais émaillait émaillas émaillât émaille émaillé émaillée émaillées émailles émaillés émoulais émoulait émoule émoules émoulu émoulue émoulues émoulus émoulut émoulût émula émulai émulais émulait émulas émulât ...


J'ai longtemps habité sous de vastes portiques
Que
les soleils marins teignaient de mille feux,
Et
que leurs grands piliers, droits et majestueux,
Rendaient
pareils, le soir, aux grottes basaltiques.

Les
houles, en roulant les images des cieux,
Mêlaient
d'une façon solennelle et mystique
Les
tout-puissants accords de leur riche musique
Aux
couleurs du couchant reflété par mes yeux.

C
'est là que j'ai vécu dans les voluptés calmes,
Au
milieu de l'azur, des vagues, des splendeurs
Et
des esclaves nus, tout imprégnés d'odeurs,

Qui
me rafraîchissaient le front avec des palmes,
Et
dont l'unique soin était d'approfondir
Le
secret douloureux qui me faisait languir.
La vie antérieure
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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Lorsque tu vins, à pas réfléchis, dans la brume,
Le ciel mêlait aux ors le cristal et l’airain.
Ton corps se devinait, ondoiement incertain,
Plus souple que la vague et plus frais que l’écume.
Le soir d’été semblait un rêve oriental
De rose et de santal.


Je tremblais. De longs lys religieux et blêmes
Se mouraient dans tes mains, comme des cierges froids.
Leurs parfums expirants s’échappaient de tes doigts
En le souffle pâmé des angoisses suprêmes.
De tes clairs vêtements s’exhalaient tour à tour
L’agonie et l’amour.


Je sentis frissonner sur mes lèvres muettes
La douceur et l’effroi de ton premier baiser.
Sous tes pas, j’entendis les lyres se briser
En criant vers le ciel l’ennui fier des poètes
Parmi des flots de sons languissamment décrus,
Blonde, tu m’apparus.


Et l’esprit assoiffé d’éternel, d’impossible,
D’infini, je voulus moduler largement
Un hymne de magie et d’émerveillement.
Mais la strophe monta bégayante et pénible,
Reflet naïf, écho puéril, vol heurté,
Vers ta Divinité.
À la Femme aimée
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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