Poème medite - 4 Poèmes sur medite
4 poèmes
Phonétique : maudite maudites maudîtes maudits médiatisé médiats médita méditai méditais méditait méditas méditât méditâtes médite méditée méditées médites médités médîtes médits
Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 651 votesDes vers, à loi, rimeur intarissable ?
A toi des vers ? C'est un projet de fou !
C'est au désert jeter un grain de sable ;
Sur le rocher c'est poser un caillou.
N'ai-je pas vu ma muse trop rebelle
A mes désirs souvent se refuser ?
Or, pour parler ta langue maternelle,
Il faut improviser.
Improviser, c'est le premier mérite,
Le vrai trésor, l'inestimable bien,
En notre siècle où celui qui fait vite
A plus de prix que celui qui fait bien.
Heureux qui sait faire vite et bien faire !
Avec cet art à tout l'on peut viser.
De lui naquit ton succès populaire ;
Tu sus l'improviser !
Peu d'élus ont ce talent en partage.
Ils l'ignoraient, nos tuteurs des trois jours,
Oui, de juillet saisissant l'héritage,
Ont du torrent si bien réglé le cours.
Depuis qu'ils ont remis tout à sa place,
Si le pays n'est que plus divisé,
C'est qu'oubliant le précepte d'Horace,
Ils ont improvisé.
Un gros banquier qui ne prête qu'à douze,
A, l'an dernier, serré le doux lien.
Avant six mois, sa diligente épouse
Donne à l'Etat un petit citoyen.
Le financier d'abord éclate et peste ;
Puis il médite, et bientôt ravisé,
« Diable, dit-il, ma femme est un peu leste !
Aurais-je improvisé ? »
Si le secret de ton art poétique
Aux dieux du monde était du moins livré !
Société, mœurs, lois et politique,
Tout a besoin d'être régénéré.
Des exploitants en vain l'absurde foule
Nous dit : « Le temps peut seul organiser. »
— Badauds, arrière ! autour de vous tout croule.
Il faut improviser.
L'improvisation
Poèmes de Agénor Altaroche
Citations de Agénor Altaroche
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeDans les instants où je dors,
Jetée au fond des ténèbres,
Je ressens la paix funèbre
D'être une morte, et toi mort.
Mais, hélas ! ô ma merveille,
Toi si débordant, si beau,
Comme brisant un tombeau
Tu revis quand je m'éveille !
Tout mon être en est blessé,
Et, baissant mon front hagard,
Je médite ton regard
Je recommence à penser...
- Au fond des bagnes, sans doute,
Le pauvre forçat écoute,
Sous le soleil dont il meurt,
Une sournoise rumeur...
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