Poème galant - 4 Poèmes sur galant


4 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : caillaient caillant caillent caillions caillons calaient calant caleçon caleçons calent calions calons caquelon caquelons coagulaient coagulant coagulent coagulions coagulons colin colineau colinot colins collaient collant collent colline collines collions ...


Damoiselle belette, au corps long et fluet,
Entra
dans un grenier par un trou fort étroit :
Elle
sortait de maladie.
, vivant à discrétion,
La
galante fit chère lie,
Mangea
, rongea : Dieu sait la vie,
Et
le lard qui périt en cette occasion !
La
voilà, pour conclusion,
Grasse
, maflue et rebondie.
Au
bout de la semaine, ayant dîné son soûl,
Elle
entend quelque bruit, veut sortir par le trou,
Ne
peut plus repasser, et croit s'être méprise.
Après
avoir fait quelques tours,
" C
'est, dit-elle, l'endroit : me voilà bien surprise ;
J
'ai passé par ici depuis cinq ou six jours. "
Un
rat, qui la voyait en peine,
Lui
dit : " Vous aviez lors la panse un peu moins pleine.
Vous
êtes maigre entrée, il faut maigre sortir.
Ce
que je vous dis là, l'on le dit à bien d'autres ;
Mais
ne confondons point, par trop approfondir,
Leurs
affaires avec les vôtres.
La Belette entrée dans un grenier
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Ne forçons point notre talent,
Nous
ne ferions rien avec grâce :
Jamais
un lourdaud, quoi qu'il fasse,
Ne
saurait passer pour galant.
Peu
de gens, que le ciel chérit et gratifie,

Ont
le don d'agréer infus avec la vie.
C
'est un point qu'il leur faut laisser,
Et
ne pas ressembler à l'âne de la fable,
Qui
pour se rendre plus aimable
Et
plus cher à son maître, alla le caresser.
" Comment ?
disait-il en son âme,
Ce
chien, parce qu'il est mignon,
Vivra
de pair à compagnon

Avec
Monsieur, avec Madame ;
Et
j'aurai des coups de bâton ?
Que
fait-il ? il donne la patte ;
Puis
aussitôt il est baisé :
S
'il en faut faire autant afin que l'on me flatte,
Cela
n'est pas bien malaisé. "

Dans
cette admirable pensée,
Voyant
son maître en joie, il s'en vient lourdement,
Lève
une corne toute usée,
La
lui porte au menton fort amoureusement,
Non
sans accompagner, pour plus grand ornement,
De
son chant gracieux cette action hardie.

" Oh !
oh ! quelle caresse !et quelle mélodie !
Dit
le maître aussitôt. Holà, Martin-bâton ! "
Martin-bâton
accourt : l'âne change de ton.
Ainsi
finit la comédie.

L' Ane et le petit Chien
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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