Poème freles - 2 Poèmes sur freles


2 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : férial fériale fériales ferla ferlai ferlais ferlait ferlas ferlât ferle ferlé ferlée ferlées ferles ferlés ferrailla ferraillai ferraillais ferraillait ferraillas ferraillât ferraille ferraillé ferrailles férule férules foirail foirails fourailla ...


De ta robe à longs plis flottants
Ruissellent
toutes les chimères,
Et
tu m’apportes le printemps
Dans
tes mains blondes et légères.

J’ai
peur de ce frisson nacré
De
tes frêles seins, je ne touche
Qu’en
tremblant à ton corps sacré,
J’ai
peur du charme de ta bouche.

Je
me sens grandir jusqu’aux Dieux
Quand
, sous mon orgueilleuse étreinte,
Le
doux bleu meurtri de tes yeux
S’évanouit
, fraîcheur éteinte.

Mais
quand, si blanche entre mes bras,
À
mon cri d’amour qui se pâme
Tu
souris et ne réponds pas,
Tes
yeux fermés me glacent l’âme…

J’ai
peur - c’est le remords spectral
Que
l’extase ne saurait taire
De
t’avoir peut-être fait mal
D’une
caresse involontaire.
Chanson
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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Pour lui prouver que je l’aime plus que moi-même,
Je
donnerai mes yeux à la femme que j’aime.

Je
lui dirai d’un ton humble, tendre et joyeux :
Ma très chère, voici l’offrande de mes yeux.

Je
te donnerai mes yeux qui virent tant de choses.
Tant
de couchants et tant de mers et tant de roses.

Ces
yeux, qui furent miens, se posèrent jadis
Sur
le terrible autel de l’antique Eleusis,

Sur
Séville aux beautés pieuses et profanes,
Sur
la lente Arabie avec ses caravanes.

J’ai
vu Grenade éprise en vain de ses grandeurs
Mortes
, parmi les chants et les lourdes odeurs.

Venise
qui pâlit, Dogaresse mourante,
Et
Florence qui fut la maîtresse de Dante.

J’ai
vu l’Helladepleure un écho de syrinx,
Et
l’Egypte accroupie en face du grand Sphinx,

J’ai
vu, près des flots sourds que la nuit rassérène,
Ces
lourds vergers qui sont l’orgueil de Mytilène.

J’ai
vu des îles d’or aux temples parfumés,
Et
ce Yeddo, plein de voix frêles de mousmés.

Au
hasard des climats, des courants et des zones,
J’ai
vu la Chine même avec ses faces jaunes…

J’ai
vu les îles d’or où l’air se fait plus doux,
Et
les étangs sacrés près des temples hindous,

Ces
templessurvit l’inutile sagesse…
Je
te donne tout ce que j’ai vu, ma maîtresse !

Je
reviens, t’apportant mes ciels gris ou joyeux.
Toi
que j’aime, voici l’offrande de mes yeux.
L’offrande
Poèmes de Renée Vivien

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