Poème florentines - 2 Poèmes sur florentines
2 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : éfaufileraient éfaufilèrent éfaufilerions éfaufilerons éfaufileront failleraient faillèrent faillerions faillerons failleront failliraient faillirent faillirions faillirons failliront falerne falernes faufileraient faufilèrent faufilerions faufilerons faufileront fêleraient fêlèrent fêlerions fêlerons fêleront feuilleraient feuillèrent ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeStatue allégorique dans le goût de la Renaissance
À Ernest Christophe, statuaire.
Contemplons ce trésor de grâces florentines ;
Dans l'ondulation de ce corps musculeux
L'élégance et la force abondent, sœurs divines.
Cette femme, morceau vraiment miraculeux,
Divinement robuste, adorablement mince,
Est faite pour trôner sur des lits somptueux,
Et charmer les loisirs d'un pontife ou d'un prince.
- Aussi, vois ce souris fin et voluptueux
Où la fatuité promène son extase ;
Ce long regard sournois, langoureux et moqueur ;
Ce visage mignard, tout encadré de gaze,
Dont chaque trait nous dit avec un air vainqueur :
La volupté m'appelle et l'amour me couronne !
À cet être doué de tant de majesté
Vois quel charme excitant la gentillesse donne !
Approchons, et tournons autour de sa beauté.
Ô blasphème de l'art ! Ô surprise fatale !
La femme au corps divin, promettant le bonheur,
Par le haut se termine en monstre bicéphale !
Mais non ! Ce n'est qu'un masque, un décor suborneur,
Ce visage éclairé d'une exquise grimace,
Et, regarde, voici, crispée atrocement,
La véritable tête, et la sincère face
Renversée à l'abri de la face qui ment.
Pauvre grande beauté ! Le magnifique fleuve
De tes pleurs aboutit dans mon cœur soucieux ;
Ton mensonge m'enivre, et mon âme s'abreuve
Aux flots que la douleur fait jaillir de tes yeux !
- Mais pourquoi pleure-t-elle ? Elle, beauté parfaite
Qui mettrait à ses pieds le genre humain vaincu,
Quel mal mystérieux ronge son flanc d'athlète ?
- Elle pleure, insensé, parce qu'elle a vécu !
Et parce qu'elle vit ! Mais ce qu'elle déplore
Surtout, ce qui la fait frémir jusqu'aux genoux,
C'est que demain, hélas ! Il faudra vivre encore !
Demain, après-demain et toujours ! - comme nous !
Le masque
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeJe t’aime de mon œil unique, je te lorgne
Ainsi qu’un chinois l’opium :
Je t’aime de mon amour borgne,
Fille aussi blanche qu’un arum.
Je veux tes paupières de bistre,
Et ta voix plus lente qu’un sistre ;
Je t’aime de mon œil sinistre
Où luit la colère du rhum.
Je te suis du regard, lubrique comme un singe,
Ivre comme un ballon sans lest.
Ton âme incertaine de Sphinge
Flotte entre le zist et le zest.
Et je halette vers l’amorce
Des seins vibrants, du souple torse
Où la grâce épouse la force,
Et des yeux verts comme l’ouest.
Ton visage s’estompe à travers les courtines ;
Et tu médites, un fruit sec
Entre tes lèvres florentines
Où s’apaise un sourire grec.
Je meurs de tes paroles brèves
Je veux que de tes dents tu crèves
Mon œil où se brouillent les rêves,
Comme un ara, d’un coup de bec.
L'amour borgne
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