Poème ensemble+Mon - 11 Poèmes sur ensemble+Mon
11 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : ensemble ensembles ensemblier ensembliers ensembliste ensemblistes ensemença ensemençai ensemençaient ensemençais ensemençait ensemençâmes ensemençant ensemenças ensemençasse ensemençassent ensemençasses ensemençassiez ensemençassions ensemençât ensemençâtes ensemence ensemencé ensemencée ensemencées ensemencement ensemencements ensemencent ensemencer ...
Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 614 votesD'un souffle printanier l'air tout à coup s'embaume.
Dans notre obscur lointain un spectre s'est dressé,
Et nous reconnaissons notre propre fantôme
Dans cette ombre qui sort des brumes du passé.
Nous le suivons de loin, entraînés par un charme
À travers les débris, à travers les détours,
Retrouvant un sourire et souvent une larme
Sur ce chemin semé de rêves et d'amours.
Par quels champs oubliés et déjà voilés d'ombre
Cette poursuite vaine un moment nous conduit !
Vers plus d'un mont désert, dans plus d'un vallon sombre,
Le fantôme léger nous égare après lui.
Les souvenirs dormants de la jeunesse éteinte
S'éveillent sous ses pas d'un sommeil calme et doux ;
Ils murmurent ensemble ou leur chant ou leur plainte,
Dont les échos mourants arrivent jusqu'à nous.
Et ces accents connus nous émeuvent encore.
Mais à nos yeux bientôt la vision décroît ;
Comme l'ombre d'Hamlet qui fuit et s'évapore,
Le spectre disparaît en criant : Souviens-toi !
Le fantôme
Poèmes de Louise Ackermann
Citations de Louise Ackermann
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeLevez les yeux ! C'est moi qui passe sur vos têtes,
Diaphane et léger, libre dans le ciel pur ;
L'aile ouverte, attendant le souffle des tempêtes,
Je plonge et nage en plein azur.
Comme un mirage errant, je flotte et je voyage.
Coloré par l'aurore et le soir tour à tour,
Miroir aérien, je reflète au passage
Les sourires changeants du jour.
Le soleil me rencontre au bout de sa carrière
Couché sur l'horizon dont j'enflamme le bord ;
Dans mes flancs transparents le roi de la lumière
Lance en fuyant ses flèches d'or.
Quand la lune, écartant son cortège d'étoiles,
Jette un regard pensif sur le monde endormi,
Devant son front glacé je fais courir mes voiles,
Ou je les soulève à demi.
On croirait voir au loin une flotte qui sombre,
Quand, d'un bond furieux fendant l'air ébranlé,
L'ouragan sur ma proue inaccessible et sombre
S'assied comme un pilote ailé.
Dans les champs de l'éther je livre des batailles ;
La ruine et la mort ne sont pour moi qu'un jeu.
Je me charge de grêle, et porte en mes entrailles
La foudre et ses hydres de feu.
Sur le sol altéré je m'épanche en ondées.
La terre rit ; je tiens sa vie entre mes mains.
C'est moi qui gonfle, au sein des terres fécondées,
L'épi qui nourrit les humains.
Où j'ai passé, soudain tout verdit, tout pullule ;
Le sillon que j'enivre enfante avec ardeur.
Je suis onde et je cours, je suis sève et circule,
Caché dans la source ou la fleur.
Un fleuve me recueille, il m'emporte, et je coule
Comme une veine au cœur des continents profonds.
Sur les longs pays plats ma nappe se déroule,
Ou s'engouffre à travers les monts.
Rien ne m'arrête plus ; dans mon élan rapide
J'obéis au courant, par le désir poussé,
Et je vole à mon but comme un grand trait liquide
Qu'un bras invisible a lancé.
Océan, ô mon père ! Ouvre ton sein, j'arrive !
Tes flots tumultueux m'ont déjà répondu ;
Ils accourent ; mon onde a reculé, craintive,
Devant leur accueil éperdu.
En ton lit mugissant ton amour nous rassemble.
Autour des noirs écueils ou sur le sable fin
Nous allons, confondus, recommencer ensemble
Nos fureurs et nos jeux sans fin.
Mais le soleil, baissant vers toi son œil splendide,
M'a découvert bientôt dans tes gouffres amers.
Son rayon tout puissant baise mon front limpide :
J'ai repris le chemin des airs !
Ainsi, jamais d'arrêt. L'immortelle matière
Un seul instant encor n'a pu se reposer.
La Nature ne fait, patiente ouvrière,
Que dissoudre et recomposer.
Tout se métamorphose entre ses mains actives ;
Partout le mouvement incessant et divers,
Dans le cercle éternel des formes fugitives,
Agitant l'immense univers.
Le nuage
Poèmes de Louise Ackermann
Citations de Louise Ackermann
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