Poème derisoire - 2 Poèmes sur derisoire
2 poèmes
Synonymes : chétif comique dédaigneux faible infime insignifiant ironique lilliputien limité méprisant mineur minime misérable modeste modique moqueur négligeable pauvre petit piètre piteux railleur réduit ridicule vain
Phonétique : déraser dérasera déraserai déraseraient déraserais déraserait déraseras déraserez déraseriez déraserions déraserons déraseront dérisoire dérisoirement dérisoires
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeEn ces temps merveilleux où la théologie
Fleurit avec le plus de sève et d'énergie,
On raconte qu'un jour un docteur des plus grands,
Après avoir forcé les cœurs indifférents ;
Les avoir remués dans leurs profondeurs noires ;
- Après avoir franchi vers les célestes gloires
Des chemins singuliers à lui-même inconnus,
Où les purs esprits seuls peut-être étaient venus, -
- Comme un homme monté trop haut, pris de panique,
S'écria, transporté d'un orgueil satanique :
Jésus, petit Jésus ! Je t'ai poussé bien haut !
Mais, si j'avais voulu t'attaquer au défaut
De l'armure, ta honte égalerait ta gloire,
Et tu ne serais plus qu'un fœtus dérisoire !
Immédiatement sa raison s'en alla.
L'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila ;
Tout le chaos roula dans cette intelligence,
Temple autrefois vivant, plein d'ordre et d'opulence,
Sous les plafonds duquel tant de pompe avait lui.
Le silence et la nuit s'installèrent en lui,
Comme dans un caveau dont la clef est perdue.
Dès lors il fut semblable aux bêtes de la rue,
Et, quand il s'en allait sans rien voir, à travers
Les champs, sans distinguer les étés des hivers,
Sale inutile et laid comme une chose usée,
Il faisait des enfants la joie et la risée.
Châtiment de l'orgueil
Poèmes de Charles Baudelaire
Citations de Charles Baudelaire
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeJusqu'où peut-on aimer, poursuivre, détenir ?
Quand a-t-on épuisé la quantité des yeux ?
Quand vient l'heure où l'esprit se vante de finir
Ce repas renaissant, intact et captieux ?
Avoir ne donne rien à l'appétit sans terme,
Tout est commencement et dérisoire effort;
Quel est ce gain léger, cette avance, ce germe,
Tant que tu m'éblouis et que tu n'es pas mort ?
La concluante mort cependant serait vaine,
J'ai besoin que tu sois quand je ne vivrai plus;
Je tremble d'emporter dans le froid de mes veines
L'éclat mystérieux par lequel tu m'as plu...
Poème de l'amour
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