Poème croirait - 5 Poèmes sur croirait


5 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : âcre âcres âcreté cérat cicéro cicéros cira cirai cirais cirait ciras cirât cire ciré cirée cirées cirer cirera cirerai cirerais cirerait cireras cires cirés cireur cireurs cirier cirière cirières ...


Levez les yeux ! C'est moi qui passe sur vos têtes,
Diaphane
et léger, libre dans le ciel pur ;
L
'aile ouverte, attendant le souffle des tempêtes,
Je
plonge et nage en plein azur.

Comme
un mirage errant, je flotte et je voyage.
Coloré
par l'aurore et le soir tour à tour,
Miroir
aérien, je reflète au passage
Les
sourires changeants du jour.

Le
soleil me rencontre au bout de sa carrière
Couché
sur l'horizon dont j'enflamme le bord ;
Dans
mes flancs transparents le roi de la lumière
Lance
en fuyant ses flèches d'or.

Quand
la lune, écartant son cortège d'étoiles,
Jette
un regard pensif sur le monde endormi,
Devant
son front glacé je fais courir mes voiles,
Ou
je les soulève à demi.

On
croirait voir au loin une flotte qui sombre,
Quand
, d'un bond furieux fendant l'air ébranlé,
L
'ouragan sur ma proue inaccessible et sombre
S
'assied comme un pilote ailé.

Dans
les champs de l'éther je livre des batailles ;
La
ruine et la mort ne sont pour moi qu'un jeu.
Je
me charge de grêle, et porte en mes entrailles
La
foudre et ses hydres de feu.

Sur
le sol altéré je m'épanche en ondées.
La
terre rit ; je tiens sa vie entre mes mains.
C
'est moi qui gonfle, au sein des terres fécondées,
L
'épi qui nourrit les humains.

j'ai passé, soudain tout verdit, tout pullule ;
Le
sillon que j'enivre enfante avec ardeur.
Je
suis onde et je cours, je suis sève et circule,
Caché
dans la source ou la fleur.

Un
fleuve me recueille, il m'emporte, et je coule
Comme
une veine au cœur des continents profonds.
Sur
les longs pays plats ma nappe se déroule,
Ou
s'engouffre à travers les monts.

Rien
ne m'arrête plus ; dans mon élan rapide
J
'obéis au courant, par le désir poussé,
Et
je vole à mon but comme un grand trait liquide
Qu
'un bras invisible a lancé.

Océan
, ô mon père ! Ouvre ton sein, j'arrive !
Tes
flots tumultueux m'ont déjà répondu ;
Ils
accourent ; mon onde a reculé, craintive,
Devant
leur accueil éperdu.

En
ton lit mugissant ton amour nous rassemble.
Autour
des noirs écueils ou sur le sable fin
Nous
allons, confondus, recommencer ensemble
Nos
fureurs et nos jeux sans fin.

Mais
le soleil, baissant vers toi son œil splendide,
M
'a découvert bientôt dans tes gouffres amers.
Son
rayon tout puissant baise mon front limpide :
J
'ai repris le chemin des airs !

Ainsi
, jamais d'arrêt. L'immortelle matière
Un
seul instant encor n'a pu se reposer.
La
Nature ne fait, patiente ouvrière,
Que
dissoudre et recomposer.

Tout
se métamorphose entre ses mains actives ;
Partout
le mouvement incessant et divers,
Dans
le cercle éternel des formes fugitives,
Agitant
l'immense univers.


Le nuage
Poèmes de Louise Ackermann

Citations de Louise Ackermann
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Avec ses vêtements ondoyants et nacrés,
Même
quand elle marche on croirait qu'elle danse,
Comme
ces longs serpents que les jongleurs sacrés
Au
bout de leurs bâtons agitent en cadence.

Comme
le sable morne et l'azur des déserts,
Insensibles
tous deux à l'humaine souffrance,
Comme
les longs réseaux de la houle des mers,
Elle
se développe avec indifférence.

Ses
yeux polis sont faits de minéraux charmants,
Et
dans cette nature étrange et symbolique
l'ange inviolé se mêle au sphinx antique,

tout n'est qu'or, acier, lumière et diamants,
Resplendit
à jamais, comme un astre inutile,
La
froide majesté de la femme stérile.
Avec ses vêtements ondoyants et nacrés
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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