Poème cesse - 26 Poèmes sur cesse


26 poèmes


Phonétique : cessa cessai cessais cessait cessas cessât cesse cessé cessée cessées cesses cessés CSS css


Une princesse, au fond des bois,
A dormi cent ans autrefois,
Oui, cent beaux ans, tout d'une traite.
L'enfant, dans sa fraîche retraite,
Laissait courir le temps léger.
Tout sommeillait à l'entour d'elle :
La brise n'eût pas de son aile
Fait la moindre feuille bouger ;
Le flot dormait sur le rivage ;
L'oiseau, perdu dans le feuillage,
Était sans voix et sans ébats ;
Sur sa tige fragile et verte
La rose restait entr'ouverte :
Cent printemps ne l'effeuillaient pas !
Le charme eût duré, je m'assure,
À jamais, sans le fils du roi.
Il pénétra dans cet endroit,
Et découvrit par aventure
Le trésor que Dieu lui gardait.
Un baiser, bien vite, il dépose
Sur la bouche qui, demi-close,
Depuis un siècle l'attendait.
La dame, confuse et vermeille,
À cet inconnu qui l'éveille
Sourit dans son étonnement.
Ô surprise toujours la même !
Sourire ému ! Baiser charmant !
L'amour est l'éveilleur suprême,
L'âme, la Belle au bois dormant.
La Belle au Bois dormant
Poèmes de Louise Ackermann

Citations de Louise Ackermann
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Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que
serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que
cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que
serais-je sans toi que ce balbutiement.

J'ai
tout appris de toi sur les choses humaines
Et
j'ai vu désormais le monde à ta façon
J'ai
tout appris de toi comme on boit aux fontaines
Comme
on lit dans le ciel les étoiles lointaines
Comme
au passant qui chante on reprend sa chanson
J'ai
tout appris de toi jusqu'au sens du frisson.


Que
serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que
serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que
cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que
serais-je sans toi que ce balbutiement.

J'ai
tout appris de toi pour ce qui me concerne
Qu'il
fait jour à midi, qu'un ciel peut être bleu
Que
le bonheur n'est pas un quinquet de taverne
Tu
m'as pris par la main dans cet enfer moderne
l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux
Tu
m'as pris par la main comme un amant heureux.

Que
serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que
serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que
cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que
serais-je sans toi que ce balbutiement.

Qui
parle de bonheur a souvent les yeux tristes
N'est-ce
pas un sanglot que la déconvenue
Une
corde brisée aux doigts du guitariste
Et
pourtant je vous dis que le bonheur existe
Ailleurs
que dans le rêve, ailleurs que dans les nues.
Terre
, terre, voici ses rades inconnues.

Que
serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que
serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que
cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que
serais-je sans toi que ce balbutiement.

Je
sais je sais Tout est à faire
Dans
ce siècle où la mort campait
Et
va voir dans la stratosphère

Si
c'est la paix


Éteint
ici là-bas qui couve
Le
feu court on voit bien comment
Quelqu'un
toujours donne à la louve

Un
logement


Quelqu'un
toujours quelque part rêve
Sur
la table d'être le poing
Et
sous le manteau de la trêve

Il
fait le point


[
...]

C'est
la paix qui force le crime
À
s'agenouiller dans l'aveu
Et
qui crie avec les victimes

Cessez
le feu


Que serais-je sans toi
Poèmes de Louis Aragon

Citations de Louis Aragon
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