Poème cachant - 3 Poèmes sur cachant


3 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : cachaient cachant cache-nez cachent cachions cachons cochaient cochaîne cochaînes cochant cochenille cochenilles cochent cochions cochon cochonceté cochoncetés cochonna cochonnai cochonnaient cochonnaille cochonnailles cochonnais cochonnait cochonnâmes cochonnant cochonnas cochonnasse cochonnassent ...


Alors j'avais quinze ans. Au sein des nuits sans voiles,
Je m'arrêtais pour voir voyager les étoiles
Et contemplais trembler, à l'horizon lointain,
Des flots où leur clarté jouait jusqu'au matin.
Un immense besoin de divine harmonie
M'entraînait malgré moi vers la sphère infinie,
Tant il est vrai qu'ici cet autre astre immortel,
L'âme, gravite aussi vers un centre éternel.

Mais, tandis que la nuit marchait au fond des cieux,
Des pensers me venaient, graves, silencieux,
D'avenir large et beau, de grande destinée,
D'amour à naître encor, de mission donnée,
Vague image, pour moi, pareille aux flots lointains
De la brumenageaient mes regards incertains.
Aujourd'hui tout est su ; la destinée austère
N'a plus devant mes yeux d'ombre ni de mystère,
Et la vie, avant même un lustre révolu,
Garde à peine un feuillet qui n'ait pas été lu.
Humble et fragile enfant, cachant en moi ma flamme,
J'ai tout interrogé dans les choses de l'âme.
L'amour, d'abord. Jamais, le coeur endolori,
Je n'ai dit ce beau nom sans en avoir souri.

Puis j'ai soudé la gloire, autre rêve enchanté,
Dans l'être d'un moment instinct d'éternité !
Mais pour moi sur la terre, où l'âme s'est ternie,
Tout s'imprégnait d'un goût d'amertume infinie.
Alors, vers le Seigneur me retournant d'effroi,
Comme un enfant en pleurs, j'osai crier : « Prends-moi !
Prends-moi, car j'ai besoin, par delà toute chose,
D'un grand et saint espoir où mon coeur se repose,
D'une idée où mon âme, à qui l'avenir ment,
S'enferme et trouve enfin un terme à son tourment. »
Élan mystique
Poèmes de Louise Ackermann

Citations de Louise Ackermann
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Serait-ce un autre coeur que la Nature donne
À ceux qu'elle préfère et destine à vieillir,
Un coeur calme et glacé que toute ivresse étonne,
Qui ne saurait aimer et ne veut pas souffrir ?

Ah ! qu'il ressemble peu, dans son repos tranquille,
À ce coeur d'autrefois qui s'agitait si fort !
Coeur enivré d'amour, impatient, mobile,
Au-devant des douleurs courant avec transport.

Il ne reste plus rien de cet ancien nous-mêmes ;
Sans pitié ni remords le Temps nous l'a soustrait.
L'astre des jours éteints, cachant ses rayons blêmes,
Dans l'ombre qui l'attend se plonge et disparaît.

À l'horizon changeant montent d'autres étoiles.
Cependant, cher Passé, quelquefois un instant
La main du Souvenir écarte tes longs voiles,
Et nous pleurons encore en te reconnaissant.
Un autre coeur
Poèmes de Louise Ackermann

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