Poème attendait - 4 Poèmes sur attendait


4 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : atteindra atteindrai atteindraient atteindrais atteindrait atteindras atteindre atteindrez atteindriez atteindrions atteindrons atteindront attendaient attendais attendait attendant attende attendent attendes attendez attendiez attendîmes attendions attendirent attendis attendisse attendissent attendisses attendissiez ...


Bel astre voyageur, hôte qui nous arrives
Des
profondeurs du ciel et qu'on n'attendait pas,
vas-tu ? Quel dessein pousse vers nous tes pas ?
Toi
qui vogues au large en cette mer sans rives,
Sur
ta route, aussi loin que ton regard atteint,
N
'as-tu vu comme ici que douleurs et misères ?
Dans
ces mondes épars, dis ! avons-nous des frères ?
T
'ont-ils chargé pour nous de leur salut lointain ?

Ah !
quand tu reviendras, peut-être de la terre
L
'homme aura disparu. Du fond de ce séjour
Si
son œil ne doit pas contempler ton retour,
Si
ce globe épuisé s'est éteint solitaire,
Dans
l'espace infini poursuivant ton chemin,
Du
moins jette au passage, astre errant et rapide,
Un
regard de pitié sur le théâtre vide
De
tant de maux soufferts et du labeur humain.


À la Comète de 1861
Poèmes de Louise Ackermann

Citations de Louise Ackermann
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De son bonheur furtif lorsque malgré l'orage
L'amant d'Héro courait s'enivrer loin du jour,
Et dans la nuit tentait de gagner à la nage
Le bord où l'attendait l'Amour,

Une lampe envoyait, vigilante et fidèle,
En ce péril vers lui son rayon vacillant ;
On eût dit dans les cieux quelque étoile immortelle
Oui dévoilait son front tremblant.

La mer a beau mugir et heurter ses rivages,
Les vents au sein des airs déchaîner leur effort,
Les oiseaux effrayés pousser des cris sauvages
En voyant approcher la Mort,

Tant que du haut sommet de la tour solitaire
Brille le signe aimé sur l'abîme en fureur,
Il ne sentira point, le nageur téméraire,
Défaillir son bras ni son coeur.

Comme à l'heure sinistre où la mer en sa rage
Menaçait d'engloutir cet enfant d'Abydos,
Autour de nous dans l'ombre un éternel orage
Fait gronder et bondir les flots.

Remplissant l'air au loin de ses clameurs funèbres,
Chaque vague en passant nous entr'ouvre un tombeau ;
Dans les mêmes dangers et les mêmes ténèbres
Nous avons le même flambeau.

Le pâle et doux rayon tremble encor dans la brume.
Le vent l'assaille en vain, vainement les flots sourds
La dérobent parfois sous un voile d'écume,
La clarté reparaît toujours.

Et nous, les yeux levés vers la lueur lointaine,
Nous fendons pleins d'espoir les vagues en courroux ;
Au bord du gouffre ouvert la lumière incertaine
Semble d'en haut veiller sur nous.

Ô phare de l'Amour ! qui dans la nuit profonde
Nous guides à travers les écueils d'ici-bas,
Toi que nous voyons luire entre le ciel et l'onde,
Lampe d'Héro, ne t'éteins pas !
La lampe d'Héro
Poèmes de Louise Ackermann

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