Poème +eacute+tendue - 2 Poèmes sur +eacute+tendue


2 poèmes


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Je t'aime pour toutes les femmes
Que
je n'ai pas connues
Je
t'aime pour tout le temps
je n'ai pas vécu
Pour
l'odeur du grand large
Et
l'odeur du pain chaud
Pour
la neige qui fond
Pour
les premières fleurs
Pour
les animaux purs
Que
l'homme n'effraie pas
Je
t'aime pour aimer
Je
t'aime pour toutes les femmes
Que
je n'aime pas

Qui
me reflète sinon toi-même
Je
me vois si peu
Sans
toi je ne vois rien
Qu
'une étendue déserte
Entre
autrefois et aujourd'hui
Il
y a eu toutes ces morts
Que
j'ai franchies
Sur
de la paille
Je
n'ai pas pu percer
Le
mur de mon miroir
Il
m'a fallu apprendre
Mot
par mot la vie
Comme
on oublie

Je
t'aime pour ta sagesse
Qui
n'est pas la mienne
Pour
la santé je t'aime
Contre
tout ce qui n'est qu'illusion
Pour
ce cœur immortel
Que
je ne détiens pas
Que
tu crois être le doute
Et
tu n'es que raison
Tu
es le grand soleil
Qui
me monte à la tête
Quand
je suis sûr de moi
Quand
je suis sûr de moi

Tu
es le grand soleil
Qui
me monte à la tête
Quand
je suis sûr de moi
Quand
je suis sûr de moi
Je t'aime
Poèmes de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard

Citations de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
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Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,
Au
coucher du soleil, tristement je m'assieds ;
Je
promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont
le tableau changeant se déroule à mes pieds.

Ici
, gronde le fleuve aux vagues écumantes ;
Il
serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ;
, le lac immobile étend ses eaux dormantes
l'étoile du soir se lève dans l'azur.

Au
sommet de ces monts couronnés de bois sombres,
Le
crépuscule encor jette un dernier rayon,
Et
le char vaporeux de la reine des ombres
Monte
, et blanchit déjà les bords de l'horizon.

Cependant
, s'élançant de la flèche gothique,
Un
son religieux se répand dans les airs,
Le
voyageur s'arrête, et la cloche rustique
Aux
derniers bruits du jour mêle de saints concerts.

Mais
à ces doux tableaux mon âme indifférente
N
'éprouve devant eux ni charme ni transports,
Je
contemple la terre ainsi qu'une ombre errante :
Le
soleil des vivants n'échauffe plus les morts.

De
colline en colline en vain portant ma vue,
Du
sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,
Je
parcours tous les points de l'immense étendue,
Et
je dis : « Nulle part le bonheur ne m'attend. »

Que
me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains
objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves
, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un
seul être vous manque, et tout est dépeuplé.

Que
le tour du soleil ou commence ou s'achève,
D
'un oeil indifférent je le suis dans son cours ;
En
un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève,
Qu
'importe le soleil ? je n'attends rien des jours.

Quand
je pourrais le suivre en sa vaste carrière,
Mes
yeux verraient partout le vide et les déserts ;
Je
ne désire rien de tout ce qu'il éclaire,
Je
ne demande rien à l'immense univers.

Mais
peut-être au-delà des bornes de sa sphère,
Lieux
le vrai soleil éclaire d'autres cieux,
Si
je pouvais laisser ma dépouille à la terre,
Ce
que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux !

, je m'enivrerais à la source j'aspire ;
, je retrouverais et l'espoir et l'amour,
Et
ce bien idéal que toute âme désire,
Et
qui n'a pas de nom au terrestre séjour !

Que
ne puis-je, porté sur le char de l'Aurore,
Vague
objet de mes voeux, m'élancer jusqu'à toi !
Sur
la terre d'exil pourquoi restè-je encore ?
Il
n'est rien de commun entre la terre et moi.

Quand
la feuille des bois tombe dans la prairie,
Le
vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons ;
Et
moi, je suis semblable à la feuille flétrie :
Emportez-moi
comme elle, orageux aquilons !
L'isolement
Poèmes de Alphonse de Lamartine

Citations de Alphonse de Lamartine
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