Poème nous+sur - 91 Poèmes sur nous+sur


91 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : âne ânes ânon ânons énonça énonçai énonçais énonçait énonças énonçât énoua énouai énouaient énouais énouait énouant énouas énouât énoue énoué énouée énouées énouent énoues énoués énouions énouons hyène hyènes ...


Dans l’avenir gris comme une aube incertaine,
Quelqu’un
, je le crois, se souviendra de nous,
En
voyant brûler sur l’ambre de la plaine
L’automne
aux yeux roux.

Un
être parmi les êtres de la terre,
O
ma Volupté ! se souvenir de nous,
Une
femme, ayant à son front le mystère
Violent
et doux.

Elle
chérira l’embrun léger qui fume
Et
les oliviers aussi beaux que la mer,
La
fleur de la neige et la fleur de l’écume,
Le
soir et l’hiver.

Attristant
d’adieux les rives et les bergers,
Sous
les gravités d’un œil obscurci,
Elle
connaîtra l’amour sacré des vierges
Atthis
, mon Souci.
Pour une
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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Dans mon âme a fleuri le miracle des roses.
Pour le mettre à l’abri, tenons les portes closes.

Je défends mon bonheur, comme on fait des trésors,
Contre les regards durs et les bruits du dehors.

Les rideaux sont tirés sur l’odorant silence.
l’heure au cours égal coule avec nonchalance.

Aucun souffle ne fait trembler le mimosa
Sur lequel, en chantant, un vol d’oiseaux pesa.

Notre chambre paraît un jardin immobile
Où des parfums errants viennent trouver asile.

Mon existence est comme un voyage accompli.
C’est le calme, c’est le refuge, c’est l’oubli.

Pour garder cette paix faite de lueurs roses,
O ma Sérénité ! tenons les portes closes.

La lampe veille sur les livres endormis,
Et le feu danse, et les meubles sont nos amis.

Je ne sais plus l’aspect glacial de la rue
chacun passe, avec une hâte recrue.

Je ne sais plus si l’on médit de nous, ni si
L’on parle encor… les mots ne font plus mal ici.

Tes cheveux sont plus beaux qu’une forêt d’automne,
Et ton art soucieux les tresse et les ordonne.

Oui, les chuchotements ont perdu leur venin,
Et la haine d’autrui n’est plus qu’un mal bénin.

Ta robe verte a des frissons d’herbes sauvages,
Mon amie, et tes yeux sont pleins de paysages.

Qui viendrait, nous troubler, nous qui sommes si loin
Des hommes ? deux enfants oubliés dans un coin ?

Loin des pavés houleux où se fanent les roses,
Où s'éraillent les chants, tenons les portes closes….
Intérieur
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