Poème sur+le+temps - 83 Poèmes sur sur+le+temps


83 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : Sard sari saris saros sarrau sarraus saur saura saurai saurais saurait sauras saurât saure sauré saurée saurées saurer saurera saurerai saurerais saurerait saureras saures saurés sauri saurie sauries saurir ...


Tout ce que nous aimons est déjà sous la terre,
Un
éphémère effort conduit encor nos jours,
Mais
, déçue à jamais par l'ingrate atmosphère,
Pour
mon regard il n'est de loi ni de mystère;

Peut-être
êtes-vous là, pourtant, tenace Amour ?

Tout
rêve et tout espoir s'écroulent dans des tombes;
Toute
animation s'affaisse dans le sol;
-
Printemps passionné, caresses des colombes
, Tendre essor des parfums, appel du rossignol,

Incoercible
élan d'un visage vers l'autre,
Chaude
haleine créant un humain paradis,
Sainte
présomption d'être ces deux apôtres
Graves
, dont l'un s'abreuve à ce que l'autre dit,
Terrible
instinct d'amour qui combattez le nôtre,
Quand
l'immense douleur nous a tout interdit,

Malgré
votre besoin de prolonger la race
Vous
n'êtes qu'un instant vifs au-dessus des morts;
Vous
usez chaque jour les âmes et les corps,
Rien
de tout ce qui vit ne laissera de traces;

-
Mais alors vous venez sourdement vous poser
Comme
un ordre pressant sur la plus triste face :

Méprisable
et divin miracle du baiser !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Je ne change point, ô vierges de Lesbos !
Lorsque
je poursuis la Beauté fugitive,
Tel
le Dieu chassant une vierge au peplos
Très
blanc sur la rive.

Je
n’ai point trahi l’invariable amour.
Mon
cœur identique et mon âme pareille
Savent
retrouver, dans le baiser d’un jour,
Celui
de la veille.

Et
j’étreins Atthis sur les seins de Dika.
J’appelle
en pleurant, sur le seuil de sa porte,
L’ombre
, que longtemps ma douleur invoqua,
De
Timas la morte.

Pour
l’Aphrodita j’ai dédaigné l’Éros,
Et
je n’ai de joie et d’angoisse qu’en elle :
Je
ne change point, ô vierges de Lesbos,
Je
suis éternelle.
Envers vous, belles, ma pensée n’est point changeante
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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