Poème +ras - 116 Poèmes sur +ras


116 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : ! : ; ? à ah çà ha haï hâté hi ho hué thé yé-yé éraie éraiera éraierai éraierais éraierait éraieras éraies ère ères érodé éros héraut hère ...


Un pauvre bûcheron, tout couvert de ramée,
Sous
le faix du fagot aussi bien que des ans,
Gémissant
et courbé, marchait à pas pesants,
Et
tâchait de gagner sa chaumine enfumée.
Enfin
, n'en pouvant plus d'effort et de douleur,
Il
met bas son fagot, il songe à son malheur.
" Quel
plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ?
En
est-il un plus pauvre en la machine ronde ?
Point
de pain quelquefois, et jamais de repos. "
Sa
femme, ses enfants, les soldats, les impôts,
Le
créancier, et la corvée
Lui
font d'un malheureux la peinture achevée.
Il
appelle la Mort. Elle vient sans tarder,
Lui
demande ce qu'il faut faire.
" C
'est, dit-il, afin de m'aider
A
recharger ce bois ; tu ne tarderas guère "

Le
trépas vient tout guérir ;
Mais
ne bougeons d'où nous sommes :
Plutôt
souffrir que mourir,
C
'est la devise des hommes.
La Mort et le bûcheron
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 847 votes


Oh ! si j'étais en ce beau sein ravie
De
celui-là pour lequel vais mourant ;
Si
avec lui vive le demeurant
De
mes courts jours ne m'empêchait envie ;


Si
m'accolant, me disait : Chère Amie,
Contentons-nous
l'un l'autre, s'assurant
Que
tempête, Euripe, ni courant
Ne
nous pourra déjoindre en notre vie ;


Si
, de mes bras le tenant accolé,
Comme
du lierre est l'arbre encercelé,
La
mort venait, de mon aise envieuse,


Lors
que souef plus il me baiserait,
Et
mon esprit sur ses lèvres fuirait,
Bien
je mourrais, plus que vivante, heureuse.

Oh ! si j'étais en ce beau sein ravie
Poèmes de Louise Labé

Citations de Louise Labé
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 1231 votes