Poème +V - 485 Poèmes sur +V


485 poèmes


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Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que
serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que
cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que
serais-je sans toi que ce balbutiement.

J'ai
tout appris de toi sur les choses humaines
Et
j'ai vu désormais le monde à ta façon
J'ai
tout appris de toi comme on boit aux fontaines
Comme
on lit dans le ciel les étoiles lointaines
Comme
au passant qui chante on reprend sa chanson
J'ai
tout appris de toi jusqu'au sens du frisson.


Que
serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que
serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que
cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que
serais-je sans toi que ce balbutiement.

J'ai
tout appris de toi pour ce qui me concerne
Qu'il
fait jour à midi, qu'un ciel peut être bleu
Que
le bonheur n'est pas un quinquet de taverne
Tu
m'as pris par la main dans cet enfer moderne
l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux
Tu
m'as pris par la main comme un amant heureux.

Que
serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que
serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que
cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que
serais-je sans toi que ce balbutiement.

Qui
parle de bonheur a souvent les yeux tristes
N'est-ce
pas un sanglot que la déconvenue
Une
corde brisée aux doigts du guitariste
Et
pourtant je vous dis que le bonheur existe
Ailleurs
que dans le rêve, ailleurs que dans les nues.
Terre
, terre, voici ses rades inconnues.

Que
serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que
serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que
cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que
serais-je sans toi que ce balbutiement.

Je
sais je sais Tout est à faire
Dans
ce siècle où la mort campait
Et
va voir dans la stratosphère

Si
c'est la paix


Éteint
ici là-bas qui couve
Le
feu court on voit bien comment
Quelqu'un
toujours donne à la louve

Un
logement


Quelqu'un
toujours quelque part rêve
Sur
la table d'être le poing
Et
sous le manteau de la trêve

Il
fait le point


[
...]

C'est
la paix qui force le crime
À
s'agenouiller dans l'aveu
Et
qui crie avec les victimes

Cessez
le feu


Que serais-je sans toi
Poèmes de Louis Aragon

Citations de Louis Aragon
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Tandis que je parlais le langage des vers
Elle
s'est doucement tendrement endormie
Comme
une maison d'ombre au creux de notre vie
Une
lampe baissée au coeur des myrtes verts

Sa
joue a retrouvé le printemps du repos
O
corps sans poids pose dans un songe de toile
Ciel
formé de ses yeux à l'heure des étoiles
Un
jeune sang l'habite au couvert de sa peau

La
voila qui reprend le versant de ses fables
Dieu
sait obéissant à quels lointains signaux
Et
c'est toujours le bal la neige les traîneaux
Elle
a rejoint la nuit dans ses bras adorables

Je
vois sa main bouger Sa bouche Et je me dis
Qu'elle
reste pareille aux marches du silence
Qui
m'échappe pourtant de toute son enfance
Dans
ce pays secret à mes pas interdit

Je
te supplie amour au nom de nous ensemble
De
ma suppliciante et folle jalousie
Ne
t'en va pas trop loin sur la pente choisie
Je
suis auprès de toi comme un saule qui tremble

J'ai
peur éperdument du sommeil de tes yeux
Je
me ronge le coeur de ce coeur que j'écoute
Amour
arrête-toi dans ton rêve et ta route
Rends-moi
ta conscience et mon mal merveilleux


Elsa
Poèmes de Louis Aragon

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