Poème tise - 9 Poèmes sur tise


9 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : étêtez étêtiez éthuse éthuses étiez étisie étisies hâtez hâtiez ôtez ôtiez taisais taisait taise taises taiseuse taiseuses taisez taisiez tâtez tâtiez tatouez tatouiez tétez tétiez Tietze tisa tisai tisais ...


Les mots sans qu'on les craigne ont d'effrayants pouvoirs,
Ils
sont les bâtisseurs hasardeux des pensées,
L
'âme la plus puissante est parfois dépassée
Par
ces rêves actifs que l'on voit se mouvoir.

-
Laissons se balancer dans leur ombre décente
L
'excessive tristesse et l'excessif besoin !
Confions
le secret ou la hâte oppressante
Au
silence sacré qui ne les livre point.

Un
souvenir dormant cesse d'être coupable,
Tout
ce qui n'est pas dit est innocent et vrai;
S
'il consent à garder sa face sombre et stable
Le
mensonge lui-même est un noble secret.

Ô
Vérité tentante et qu'il faut qu'on esquive,
Monacale
pudeur, effort, renoncement,
Sainteté
des torrents retenant leur eau vive,
Solitude
du coeur et de la voix qui ment !

Tendresse
de la main qui parcourt et qui lisse
La
vie atténuée et calme des cheveux,
Tandis
que le désir se prive du délice
De
déchaîner l'orage éloquent des aveux

Résolution
pure, auguste et difficile
De
n'accaparer pas l'esprit avec le corps,
De
rester étrangers, pour que le plus fragile
Ne
soit pas prisonnier de l'ineffable accord !

Feintise
d'être heureux en dehors de l'ivresse,
Accommodation
aux paisibles instants :
Plus
que les cris, les pleurs, les secours, les caresses,
Vous
êtes le mérite insondable et constant !

Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Quand mon esprit fringant, et pourtant aux abois,
A
tout le jour souffert de sa force prodigue,
L
'heure lasse du soir vient m'imposer son poids;
Merci
pour la fatigue!

Peut-être
que la peur, l'orgueil, l'ambition
Peuvent
, par leur angoisse aride et hors d'haleine,
Recouvrir
un instant ma triste passion;
Merci
pour l'autre peine!

Rétrécissant
sur toi le confus infini,
Je
ne situais plus que ton coeur dans l'espace;
Le
sombre oubli des nuits te rend ta juste place;
Le
sommeil soit béni!

Parfois
, abandonnée à ma hantise unique,
J
'ignore que le corps a ses humbles malheurs,
Mais
la souffrance alors m'aborde, ample et tragique;
Merci
pour la douleur!

N
'octroyant plus au temps ses bornes reposantes,
Tant
le désir rêveur m'offre ses océans,
Tu
me désapprenais la mort; elle est présente;
Merci
pour le néant...

Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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