Poème souffrant - 8 Poèmes sur souffrant
8 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : safran safrana safranai safranaient safranais safranait safranâmes safranant safranas safranasse safranassent safranasses safranassiez safranassions safranât safranâtes safrane safrané safranée safranées safranent safraner safranera safranerai safraneraient safranerais safranerait safraneras safranèrent ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeIl faudra bien pourtant que le jour vienne, un jour,
Où je ne pourrai plus t'aimer,
Où mon coeur sera dur, mon esprit sombre et sourd,
Ma main froide et mes yeux fermés !
Cet inutile effort pour ne pas te quitter,
Ce vain espoir de vivre encor,
L'horreur de déserter ma place à ton côté,
C'est cela, rien d'autre, la mort !
Ce n'est plus cette angoisse et ce scandale altier.
De sombrer dans un noir séjour,
De ne plus se sentir robuste et de moitié
Dans tous les mouvements du jour !
Ce n'est plus ce regret et ce décent orgueil
D'adresser aux cieux constellés
L'adieu méditatif et stupéfait d'un oeil
Qui fut à leurs astres mêlé,
- Mais n'être plus, parmi les humains inconnus,
Qui vont chacun à leur labeur,
La main forte et fidèle où tes doigts ont tenu,
Le sein où s'est posé ton coeur;
N'être plus le secret qui dit: C'est moi qui prends
Ce qui te tourmente et te nuit;
N'être plus ce désir anxieux et souffrant
Qui songe à ton sommeil, la nuit;
N'être plus ce brasier, qui tient ses feux couverts,
Dont parfois tu n'as pas besoin !
Hais qui saurait t'offrir un brûlant univers,
Si tes voeux réclamaient ce soin.
N'avoir plus, - ayant tout acquis et possédé,
- Cette tâche, modeste enfin,
De pouvoir, sans emphase, être prête à t'aider
Quand ton esprit a soif et faim,
Voilà ce qui m'effraie et comble de douleur
Une âme à présent sans fierté.
Car j'ai vraiment rendu de suffisants honneurs
Aux cieux inhumains de l'été !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeJ’ai, dès l'enfance, avec un oeil audacieux,
Logé mon âme dans la nue;
Le sol brillant m'était moins proche que les cieux
Où jubilait ma bienvenue.
Je croyais au vivace et radieux retour
De ma tendresse dépensée:
Confiance, désir, bondissements, pensée,
Vous heurtiez un distrait séjour !
Lentement, en souffrant, je prenais l'habitude
Que désormais fût démêlé
Cet univers secret d'avec mon amplitude;
J’aimais mon royaume isolé.
- Amour, pourquoi crois-tu pouvoir nie consoler
Des obstacles que rien n'élude ?
Toi dont l'ardeur, autant que l'espace étoilé,
Contribue à ma solitude !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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