Poème l+absence - 8 Poèmes sur l+absence
8 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : éléis élidé élis élit élu éludé élue élues élus élut élût hâla hâlai hâlais hâlait hâlas hâlât hâle hâlé hâlée hâlées hâles hâlés héla hélai hélais hélait hélas hélât ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeJe ne reconnais pas ta personne présente
Tant mon rêve dut en souffrir;
Ton visage est soudain, sous mes yeux qu'il enchante,
Étrange et long à parcourir;
L'être que l'on contemple et celui qu'on médite
N'ont pas de semblables pouvoirs;
L'éloignement restreint, estompe, efface, hésite.
- Il est douloureux de te voir !
Je ne puis ignorer, naïf porteur de grâces,
Les fines flèches sans détour
Qui, d'un trajet brillant, viennent frapper toujours
Mon esprit à la même place !
Je te regarde, et c'est par ton précis éclat
Que je sens la faible puissance
De ne te résumer que quand tu n'es plus là,
Et de ne posséder vraiment que ton absence !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeNe souffre pas; tu vois, je suis pourtant moi-même,
Malgré les multiples aspects.
Tu cherchais le repos ? Peut-être que tu m'aimes
Pour cette absence de ta paix !
Concevais-tu vraiment que le bonheur existe ?
Que l'on donne un ordre au destin ?
N'avais-tu donc jamais, d'un oeil lucide et triste,
Vu le lent retour des matins ?
Dans l'immense ouragan où combattent les choses,
Poursuivais-tu d'autres loisirs
Que ces instants secrets où le désir compose
Un baume d'âme et de plaisir ?
- L'amour n'est pas un don qui rend plaisante et stable,
La vie aux sursauts coutumiers;
Il fait mieux mesurer l'immensité des sables,
Le puits distant sous les palmiers !
Les travaux des humains, comme ceux des abeilles,
Vaquent aux soins de la cité,
Mais tout l'effort profond ne rêve et ne conseille
Que l'apaisante volupté;
C'est elle la chétive et complète patrie
Dont l'être est sans cesse exilé;
Acceptons que le sort protège et contrarie
Un voeu toujours renouvelé !
Acceptons que demain, comme aujourd'hui, demeure
Un jour d'espoir et de chagrin;
Il est beau de goûter le plaisir souverain
Dans l'étroit calice d'une heure !
Je refuse de croire à des jours aplanis
Où pour nous deux l'injuste chance
Arrêterait soudain, dans le temps infini,
L'oscillement de ses balances.
Certes j'eusse voulu charger d'un gai bonheur
Ma méditative caresse,
Mais peut-être ai-je mieux apparenté nos coeurs
Si je t'ai donné la tristesse...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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