Poème tres+peu+ - 62 Poèmes sur tres+peu+
62 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : âtre étaiera étaierai étaierais étaierait étaieras étêter étêtera étêterai étêterais étêterait étêteras éther éthéré éthérée éthérées éthérés éthérisé éthers étier étiers étira étirai étirais étirait étiras étirât étire étiré ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeTout ce que nous aimons est déjà sous la terre,
Un éphémère effort conduit encor nos jours,
Mais, déçue à jamais par l'ingrate atmosphère,
Pour mon regard il n'est de loi ni de mystère;
Peut-être êtes-vous là, pourtant, tenace Amour ?
Tout rêve et tout espoir s'écroulent dans des tombes;
Toute animation s'affaisse dans le sol;
- Printemps passionné, caresses des colombes
, Tendre essor des parfums, appel du rossignol,
Incoercible élan d'un visage vers l'autre,
Chaude haleine créant un humain paradis,
Sainte présomption d'être ces deux apôtres
Graves, dont l'un s'abreuve à ce que l'autre dit,
Terrible instinct d'amour qui combattez le nôtre,
Quand l'immense douleur nous a tout interdit,
Malgré votre besoin de prolonger la race
Vous n'êtes qu'un instant vifs au-dessus des morts;
Vous usez chaque jour les âmes et les corps,
Rien de tout ce qui vit ne laissera de traces;
- Mais alors vous venez sourdement vous poser
Comme un ordre pressant sur la plus triste face :
Méprisable et divin miracle du baiser !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeTu as ta force, j'ai ma ruse;
Ta force est d'être ce que j'aime,
Elle est dans ta faiblesse même.
- Mais parfois mon instinct plaintif
Écoute d'un coeur attentif
Ma passion pour toi qui s'use.
Tu ne peux t'en douter, sachant
Qu'on n'épuise jamais mon âme,
Tu n'entends pas mon secret blâme,
Ni ce léger chant triomphant
D'une ardeur que le temps entame.
Tu restes calme et confiant.
- Mais moi, épiant ma détresse,
Je perçois jusqu'au battement
Plus délicat de mon ivresse;
Je goûte, - lourde et sans tourment, -
Une consolante paresse.
- Ah ! si je pouvais oublier
Ces instants courts, rares, extrêmes,
Où, mes doigts à tes bras liés,
Je poursuis en ton coeur pillé
Je ne sais quel plus pur moi-même,
Je déferais mon coeur du tien,
Et, recouvrant mon amplitude,
J'irais vers cette solitude
En qui tout être m'appartient !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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