Poème je+aime+amour - 62 Poèmes sur je+aime+amour
62 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : j jais jas jasé je jet jeté jeu joie joies joua jouai jouais jouait jouas jouât joue joué jouée jouées joues joués jouet joui jouis jouit jouît joujou jouté ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeJ’ai ruiné mon cœur, j’ai dévasté mon âme
Et je suis aujourd’hui le mendiant d’amour :
Des souvenirs, pareils à la vermine infâme,
Me rongent à la face implacable du jour.
J’ai ruiné mon cœur, j’ai dévasté mon âme
Et je viens lâchement implorer du destin
Un reflet de tes yeux au caprice divin,
O forme fugitive, ô pâleur parfumée
Si prodigalement, si largement aimée !
J’ai cherché ton regard dans les yeux étrangers,
J’ai cherché ton baiser sur des lèvres fuyantes ;
La vigne qui rougit au soleil des vergers
M’a versé dans ses flots le rire des Bacchantes ;
J’ai cherché ton regard dans les yeux étrangers
Sans libérer mon cœur de tes âpres caresses.
Et, comme les soupirs des plaintives maîtresses
Qui pleurent dans la nuit un été sans retour,
J’entends gémir l’écho des paroles d’amour.
O forme fugitive, ô pâleur parfumée,
Incertaine douceur arrachée au destin,
Si prodigalement, si largement aimée,
J’ai perdu ton sourire au caprice divin ;
O forme fugitive, ô pâleur parfumée,
Tu m’as fait aujourd’hui le mendiant d’amour
Étalant à la face implacable du jour
La douleur sans beauté d’une misère infâme…
J’ai ruiné mon cœur, j’ai dévasté mon âme.
J’ai ruiné mon cœur
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeMon éternel amour, te voici revenue.
Voici contre ma chair, ta chair brûlante et nue.
Et je t’aime, et j’ai tout pardonné, tout compris ;
Tu m’as enfin rendu ce que tu m’avais pris.
J’oublie en tes doux bras qu’il fut des jours haïs,
Que tu m’abandonnas et que tu me trahis.
Qu’importe si jadis le caprice des heures
Sut t’entraîner vers les amours inférieures ?
Qu’importe un être vil ? Son nom soit effacé !
Je ne me souviens plus de ce mauvais passé.
Je ne me souviens plus que de ta face pâle
Lorsque tu fis le don suprême, dans un râle
Et voici, comme hier, ton corps entre mes bras.
Ordonne, je ferai tout ce que tu voudras.
Comment ne point bannir toute ancienne querelle
Et ne point pardonner, en te voyant si belle ?
Comment ne pas t’étreindre et ne pas abolir
Le souci, l’amertume et le long souvenir,
Et n’aimer point la nuit qui voit nos chairs liées,
Et mourantes d’amour et réconciliées ?
Réconciliées
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