Poème autre+sans - 67 Poèmes sur autre+sans


67 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : aoûter aoûtera aoûterai aoûterais aoûterait aoûteras atour atours attardé atterra atterrai atterrais atterrait atterras atterrât atterre atterré atterrée atterrées atterres atterrés atterri atterris atterrit atterrît attira attirai attirais attirait ...


Il faudra bien pourtant que le jour vienne, un jour,
je ne pourrai plus t'aimer,
mon coeur sera dur, mon esprit sombre et sourd,
Ma
main froide et mes yeux fermés !

Cet
inutile effort pour ne pas te quitter,
Ce
vain espoir de vivre encor,
L
'horreur de déserter ma place à ton côté,
C
'est cela, rien d'autre, la mort !

Ce
n'est plus cette angoisse et ce scandale altier.
De
sombrer dans un noir séjour,
De
ne plus se sentir robuste et de moitié
Dans
tous les mouvements du jour !

Ce
n'est plus ce regret et ce décent orgueil
D
'adresser aux cieux constellés
L
'adieu méditatif et stupéfait d'un oeil
Qui
fut à leurs astres mêlé,

-
Mais n'être plus, parmi les humains inconnus,
Qui
vont chacun à leur labeur,
La
main forte et fidèle où tes doigts ont tenu,
Le
sein où s'est posé ton coeur;

N
'être plus le secret qui dit: C'est moi qui prends
Ce
qui te tourmente et te nuit;
N
'être plus ce désir anxieux et souffrant
Qui
songe à ton sommeil, la nuit;

N
'être plus ce brasier, qui tient ses feux couverts,
Dont
parfois tu n'as pas besoin !
Hais
qui saurait t'offrir un brûlant univers,
Si
tes voeux réclamaient ce soin.

N
'avoir plus, - ayant tout acquis et possédé,
-
Cette tâche, modeste enfin,
De
pouvoir, sans emphase, être prête à t'aider
Quand
ton esprit a soif et faim,

Voilà
ce qui m'effraie et comble de douleur
Une
âme à présent sans fierté.
Car
j'ai vraiment rendu de suffisants honneurs
Aux
cieux inhumains de l'été !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Je ne veux pas ta vérité,
Ta
franchise, tes confidences;
L
'enchantement de t'écouter
Est
combattu par ma prudence;

Car
, si je connaissais vraiment
Le
charme profond qui t'isole,
Je
saurais les jours où tu mens,
J
'épierais le son des paroles,

J
'aurais cet exigeant instinct
De
te vouloir exact et probe,
Je
t'aimerais sans ce dédain
Dont
ma défiance s'enrobe,

Je
saurais ton signe sacré,
Et
qu'il est juste que je t'aime,
Tandis
que ton coeur ignoré
Ne
relève que de moi-même;

Je
ne veux pas, ô toi qui passes,
M
'attacher à tes purs loisirs,
Ni
te situer dans l'espace
Autrement
que par mon désir !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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