Poème corps - 79 Poèmes sur corps
79 poèmes
Synonymes (Cliquez pour la liste complète) : anatomie armée assemblée association atome cadavre carcasse chair chambre collection collège communauté compagnie composant confrérie congrégation corporation corpus défroque dépouille guenille homme individu matière morphologie mort objet ordre organe ...
Phonétique : carapaté carpe carpeau carpes corps corpus
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeJe croyais que l'amour c'était toi seul. J'entends
Soudain l'étrange et pur silence du printemps !
Le soir n'arrive point à l'heure coutumière :
Ce doux prolongement de rêveuse lumière
Est comme un messager qui dans le drame accourt
Et puis d'abord se tait. - Je croyais que l'amour
C'était toi seul, avec, serrés sur ton visage,
La musique, les cieux, les climats, les voyages.
Mais plus énigmatique, et plus réelle aussi,
Le doigt levé, ainsi que, Saint Jean, de Vinci,
Écoutant je ne sais quelle immense nouvelle,
L'heure, qui se maintient et lentement chancelle,
Me fixe d'un regard où les siècles ont mis
Le secret fraternel à mon esprit promis...
Le vent s'essaye et tombe. Au loin un chien aboie.
Toi qui fus la douleur dont j'avais fait ma joie,
Toi par qui je portais, mendiant, un trésor,
Qui fus mon choix soudain et pourtant mon effort,
Toi que mon coeur vantait, en appelant sa chance
Cette ardente, servile, oppressante souffrance
De sentir tout mon être entravé par ton corps,
Toi qui fus mon salut et mon péril extrême,
Se, pourrait-il ce soir que, plus fort que toi-même,
L'éternel univers fût vraiment ce que j'aime ?...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeJe ne t'aime pas pour que ton esprit
Puisse être autrement que tu ne peux être
Ton songe distrait jamais ne pénètre
Mon coeur anxieux, dolent et surpris.
Ne t'inquiète pas de mon hébétude,
De ces chocs profonds, de ma demi-mort;
J'ai nourri mes yeux de tes attitudes,
Mon oeil a si bien mesuré ton corps,
Que s'il me fallait mourir de toi-même,
Défaillir un jour par excès de toi,
Je croirais dormir du sommeil suprême
Dans ton bras, fermé sur mon être étroit...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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