Poème vase - 6 Poèmes sur vase


6 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : évasa évasai évasais évasait évasas évase évasée évasées évases évasez évasiez vase vases vaseuse vaseuses visa visai visais visait visas vise visée visées vises viseuse viseuses visez visiez visité ...


Un homme chérissait éperdument sa chatte ;
Il la trouvait mignonne, et belle, et délicate,
Qui miaulait d'un ton fort doux :
Il était plus fou que les fous.
Cet homme donc, par prières, par larmes,
Par sortilèges et par charmes,
Fait tant qu'il obtient du destin
Que sa chatte, en un beau matin,
Devient femme ; et le matin même,
Maître sot en fait sa moitié.
Le voilà fou d'amour extrême,
De fou qu'il était d'amitié.
Jamais la dame la plus belle
Ne charma tant son favori
Que fait cette épouse nouvelle
Son hypocondre de mari.
Il l'amadoue ; elle le flatte :
Il n'y trouve plus rien de chatte ;
Et, poussant l'erreur jusqu'au bout,
La croit femme en tout et partout :
Un soir quelques souris qui rongeaient de la natte
Troublèrent le plaisir des nouveaux mariés.
Aussitôt la femme est sur pieds.
Elle manqua son aventure.
Souris de revenir femme d'être en posture :
Pour cette fois elle accourut à point ;
Car ayant changé de figure,
Les souris ne la craignaient point.
Ce lui fut toujours une amorce,
Tant le naturel a de force.
Il se moque de tout, certain âge accompli.
Le vase est imbibé, l'étoffe a pris son pli.
En vain de son train ordinaire
On le veut désaccoutumer :
Quelque chose qu'on puisse faire,
On ne saurait le réformer.
Coups de fourche ni d'étrivières
Ne lui font changer de manières ;
Et fussiez-vous embâtonnés,
Jamais vous n'en serez les maîtres.
Qu'on lui ferme la porte au nez,
Il reviendra par les fenêtres.
La Chatte métamorphosée en Femme
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Sauf toi, tous les humains regards
Peuvent
s'assurer de ma peine;
Loin
de toi, je gis, l'oeil hagard,
Sans
voix, et respirant à peine.

Que
fais-tu, toi qui n'es aimé
Que
de moi seule avec extase ?
Saurai-je
desceller le vase
De
ton beau sourire fermé ?

Se
peut-il qu'il soit admissible
Quand
tout dans l'amour est possible
Que
je périsse de désir ?
-
Bel être qu'on ne peut saisir,
Âme
ferme, calme, têtue,
Confiante
en des lendemains,
Lorsque
, moi, chaque heure me tue,
Pourquoi
ne pas tendre ta main
À
ma main qui, rien qu'en touchant
Ton
poignet nonchalant et triste,
M
'indiquerait pourquoi j'existe,
Et
me restituerait mon chant !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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