Poème retire+nbsp+Et - 8 Poèmes sur retire+nbsp+Et


8 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : hériter héritera hériterai hériterais hériterait hériteras héritier héritière héritières héritiers rater ratera raterai raterais raterait rateras ratier ratière ratières ratiers ratura raturai raturais raturait raturas raturât rature raturé raturée ...


L'aigle avait ses petits au haut d'un arbre creux,
La
laie au pied, la chatte entre les deux,
Et
sans s'incommoder, moyennant ce partage,
Mères
et nourrissons faisaient leur tripotage.
La
chatte détruisit par sa fourbe l'accord ;
Elle
grimpa chez l'aigle, et lui dit : " Notre mort
(Au
moins de nos enfants, car c'est tout un aux mères)
Ne
tardera possible guères.
Voyez-vous
à nos pieds fouir incessamment
Cette
maudite laie, et creuser une mine ?
C
'est pour déraciner le chêne assurément,
Et
de nos nourrissons attirer la ruine :
L
'arbre tombant, ils seront dévorés ;
Qu
'ils s'en tiennent pour assurés.
S
'il m'en restait un seul, j'adoucirais ma plainte. "
Au
partir de ce lieu, qu'elle remplit de crainte,
La
perfide descend tout droit
A
l'endroit
la laie était en gésine.
"Ma
bonne amie et ma voisine,
Lui
dit-elle tout bas, je vous donne un avis :
L
'aigle, si vous sortez, fondra sur vos petits.
Obligez-moi
de n'en rien dire :
Son
courroux tomberait sur moi. "
Dans
cette autre famille ayant semé l'effroi,
La
chatte en son trou se retire.
L
'aigle n'ose sortir, ni pourvoir aux besoins
De
ses petits ; la laie encore moins :
Sottes
de ne pas voir que le plus grand des soins,
Ce
doit être celui d'éviter la famine.
A
demeurer chez soi l'une et l'autre s'obstine,
Pour
secourir les siens dedans l'occasion ;
L
'oiseau royal, en cas de mine ;
La
laie, en cas d'irruption.
La
faim détruisit tout ; il ne resta personne
De
la gent marcassine et de la gent aiglonne
Qui
n'allât de vie à trépas :
Grand
renfort pour messieurs les chats.
Que
ne sait point ourdir une langue traîtresse
Par
sa pernicieuse adresse !
Des
malheurs qui sont sortis
De
la boîte de Pandore,
Celui
qu'à meilleur droit tout l'univers abhorre,
C
'est la fourbe, à mon avis.
L' Aigle la Laie et la Chatte
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Les loups mangent gloutonnement.
Un
loup donc étant de frairie
Se
pressa, dit-on, tellement
Qu
'il en pensa perdre la vie :
Un
os lui demeura bien avant au gosier.
De
bonheur pour ce loup, qui ne pouvait crier,
Près
de là passe une cigogne.
Il
lui fait signe ; elle accourt.
Voilà
l'opératrice aussitôt en besogne.
Elle
retira l'os ; puis, pour un si bon tour,
Elle
demanda son salaire.
" Votre
salaire ? dit le loup :
Vous
riez, ma bonne commère !
Quoi ?
ce n'est pas encor beaucoup
D
'avoir de mon gosier retiré votre cou ?
Allez
, vous êtes une ingrate :
Ne
tombez jamais sous ma patte. "
Le Loup et la Cigogne
Poèmes de Jean de La Fontaine

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