Poème faible - 35 Poèmes sur faible
35 poèmes
Synonymes (Cliquez pour la liste complète) : abattu affaibli amour anéanti anémié anémique apathique asthénique attaquable avorton bas bénin blême bon bonasse borné bouché branlant caduc cassant cassé chancelant chétif complaisance complaisant coulant crevé critiquable débile ...
Phonétique : fable fables fabliau fabula fabulai fabulais fabulait fabulas fabulât fabule fabulé fabules faible faibles faibli faiblis faiblit faiblît fiabilité fiable fiables fibule fibules
Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 660 votesPuisque les plus heureux ont des douleurs sans nombre,
Puisque le sol est froid, puisque les cieux sont lourds,
Puisque l'homme ici-bas promène son coeur sombre
Parmi les vains regrets et les courtes amours,
Que faire de la vie ? Ô notre âme immortelle,
Où jeter tes désirs et tes élans secrets ?
Tu voudrais posséder, mais ici tout chancelle ;
Tu veux aimer toujours, mais la tombe est si près !
Le meilleur est encore en quelque étude austère
De s'enfermer, ainsi qu'en un monde enchanté,
Et dans l'art bien aimé de contempler sur terre,
Sous un de ses aspects, l'éternelle beauté.
Artiste au front serein, vous l'avez su comprendre,
Vous qu'entre tous les arts le plus doux captiva,
Qui l'entourez de foi, de culte, d'amour tendre,
Lorsque la foi, le culte et l'amour, tout s'en va.
Ah ! tandis que pour nous, qui tombons de faiblesse
Et manquons de flambeau dans l'ombre de nos jours,
Chaque pas à sa ronce où notre pied se blesse,
Dans votre frais sentier marchez, marchez toujours.
Marchez ! pour que le ciel vous aime et vous sourie,
Pour y songer vous-même avec un saint plaisir,
Et tromper, le cœur plein de votre idolâtrie,
L'éternelle douleur et l'immense désir.
À une artiste
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Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 622 votesSans feu Paris ne peut plus vivre ;
Il court, tout crispé de frissons,
Secouant sa barbe de givre
Et son lourd manteau de glaçons.
Sous la laine où le vent pénètre,
Chaque nez rouge que l'on voit
Dit encore mieux qu'un thermomètre :
Quel froid ! Quel froid !
Dans sa mansarde crevassée,
Ouverte aux injures du temps,
Le pauvre sous la paille usée
Cache ses membres grelottants.
Trop faible, en vain sa voix appelle
Le pain qui manque... A son vieux toit
Un seul hôte reste fidèle :
Le froid ! Le froid !
Le monarque, en dix-huit cent trente,
Sur ses pas amassait toujours
La foule enthousiaste, ardente,
Sous le chaud soleil des trois jours.
Mais quand sur le quai la cour passe,
Aujourd'hui, Seine et peuple, on voit
Tout immobile, tout de glace...
Quel froid ! Quel froid !
Toujours la gauche dynastique,
Eprise de programmes creux,
Poursuit sa futile tactique
De demi-pas, de demi-vœux.
Son éloquence en vain s'agite
Et tourne dans un cercle étroit ;
Le peuple dit en passant vile :
C'est froid ! C'est froid !
Chaque matin, près de Lisette,
Mon voisin, adroit séducteur,
Sans feu, dans une humble chambrette
De sa flamme exprime l'ardeur.
Mais lorsqu'après l'amour en fraude,
L'amour conjugal le reçoit,
Quoique la chambre soit bien chaude,
Quel froid ! Quel froid !
En dépit des calorifères,
Le froid pénètre un peu partout,
Dans les salons des ministères,
Et même dans plus d'un grand raout.
A l'Institut où l'on sommeille,
Aux Cours où sans peine on s’assoit,
Aux Français où l'art se réveille,
Quel froid ! Quel froid !
Mais je sens, malgré ma douillette,
Qu'en mon corps le froid s'est glissé,
Car le feu sacré du poète
Est lui-même au froid exposé,
Je n'ai plus la force d'écrire
Et la plume échappe à mon doigt...
Cessons, car vous pourriez me dire
C'est froid ! C'est froid !
Quel froid !
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