Poème art - 121 Poèmes sur art


121 poèmes


Synonymes (Cliquez pour la liste complète) : adresse affectation alchimie application apprêt artifice artisanat astuce beau beauté chic compétence dextérité discipline don effort éloquence état étude façon faire fard génie habileté industrie intelligence maîtrise manière méthode ...

Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : aéra aérai aérais aérait aéras aérât aère aéré aérée aérées aérer aérera aérerai aérerais aérerait aéreras aères aérés aheurté ahuri ahurie ahuries ahurir ahurira ahurirai ahurirais ahurirait ahuriras ahuris ...


Statue allégorique dans le goût de la Renaissance

À
Ernest Christophe, statuaire.
Contemplons
ce trésor de grâces florentines ;
Dans
l'ondulation de ce corps musculeux
L
'élégance et la force abondent, sœurs divines.
Cette
femme, morceau vraiment miraculeux,
Divinement
robuste, adorablement mince,
Est
faite pour trôner sur des lits somptueux,
Et
charmer les loisirs d'un pontife ou d'un prince.

-
Aussi, vois ce souris fin et voluptueux
la fatuité promène son extase ;
Ce
long regard sournois, langoureux et moqueur ;
Ce
visage mignard, tout encadré de gaze,
Dont
chaque trait nous dit avec un air vainqueur :
La
volupté m'appelle et l'amour me couronne !
À
cet être doué de tant de majesté
Vois
quel charme excitant la gentillesse donne !
Approchons
, et tournons autour de sa beauté.

Ô
blasphème de l'art ! Ô surprise fatale !
La
femme au corps divin, promettant le bonheur,
Par
le haut se termine en monstre bicéphale !

Mais
non ! Ce n'est qu'un masque, un décor suborneur,
Ce
visage éclairé d'une exquise grimace,
Et
, regarde, voici, crispée atrocement,
La
véritable tête, et la sincère face
Renversée
à l'abri de la face qui ment.
Pauvre
grande beauté ! Le magnifique fleuve
De
tes pleurs aboutit dans mon cœur soucieux ;
Ton
mensonge m'enivre, et mon âme s'abreuve
Aux
flots que la douleur fait jaillir de tes yeux !

-
Mais pourquoi pleure-t-elle ? Elle, beauté parfaite
Qui
mettrait à ses pieds le genre humain vaincu,
Quel
mal mystérieux ronge son flanc d'athlète ?

-
Elle pleure, insensé, parce qu'elle a vécu !
Et
parce qu'elle vit ! Mais ce qu'elle déplore
Surtout
, ce qui la fait frémir jusqu'aux genoux,
C
'est que demain, hélas ! Il faudra vivre encore !
Demain
, après-demain et toujours ! - comme nous !
Le masque
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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Dans les rues de la ville il y a mon amour.
Peu importe où il va dans le temps divisé.
Il
n'est plus mon amour, chacun peut lui parler.
Il
ne se souvient plus; qui au juste l'aima?

Il
cherche son pareil dans le voeu des regards.
L'espace
qu'il parcourt est ma fidélité.
Il
dessine l'espoir et léger l'éconduit.
Il
est prépondérant sans qu'il y prenne part.

Je
vis au fond de lui comme une épave heureuse.
A
son insu, ma solitude est son trésor.
Dans
le grand méridiens'inscrit son essor,
Ma liberté le creuse.

Dans
les rues de la ville il y a mon amour.
Peu
importe où il va dans le temps divisé.
Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler.
Il ne se souvient plus; qui au juste l'aima et
L'éclaire de loin pour qu'il ne tombe pas?
Allégeance
Poèmes de René Char

Citations de René Char
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