Poème seul+ - 94 Poèmes sur seul+
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Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : sahel sahels saillais saillait saille sailles sailli saillie saillies saillis saillit saillît sala salai salais salait salas salât salaud sale salé salée salées sales salés saleté sali salie salies ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeLa gomme coule en larmes d'or des cerisiers.
Cette journée, ô ma chérie, est tropicale :
Endors-toi donc dans le parterre où la cigale
Crie aigrement aux coeurs touffus des vieux rosiers.
Dans le salon où l'on causait, hier vous posiez...
Mais aujourd'hui nous sommes seuls - Rose Bengale !
Endormez-vous tout doucement dans la percale
De votre robe, endormez-vous sous mes baisers.
Il fait si chaud que l'on n'entend que les abeilles...
Endors-toi donc, petite mouche au tendre coeur !
Cet autre bruit ?... C'est les ruisseaux sous les corbeilles
Des coudriers où dorment les martins-pêcheurs...
Endors-toi donc... Je ne sais plus si c'est ton rire
Ou l'eau qui court sur les cailloux qu'elle fait luire...
La gomme coule
Poèmes de Francis Jammes
Citations de Francis Jammes
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeAprès mille ans et plus de guerre déclarée,
Les loups firent la paix avecque les brebis.
C'était apparemment le bien des deux partis ;
Car si les loups mangeaient mainte bête égarée,
Les bergers de leur peau se faisaient maints habits.
Jamais de liberté, ni pour les pâturages,
Ni d'autre part pour les carnages :
Ils ne pouvaient jouir qu'en tremblant de leurs biens.
La paix se conclut donc : on donne des otages :
Les loups, leurs louveteaux ; et les brebis, leurs chiens.
L'échange en étant fait aux formes ordinaires,
Et réglé par des commissaires,
Au bout de quelque temps que messieurs les louvats
Se virent loups parfaits et friands de tuerie,
Ils vous prennent le temps que dans la bergerie
Messieurs les bergers n'étaient pas,
Étranglent la moitié des agneaux les plus gras,
Les emportent aux dents, dans les bois se retirent.
Ils avaient averti leurs gens secrètement.
Les chiens, qui, sur leur foi, reposaient sûrement,
Furent étranglés en dormant :
Cela fut sitôt fait qu'à peine ils le sentirent.
Tout fut mis en morceaux ; un seul n'en échappa.
Nous pouvons conclure de là
Qu'il faut faire aux méchants guerre continuelle.
La paix est fort bonne de soi ;
J'en conviens ; mais de quoi sert-elle
Avec des ennemis sans foi ?
Les Loups et les Brebis
Poèmes de Jean de La Fontaine
Citations de Jean de La Fontaine
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