Poème tendu - 28 Poèmes sur tendu


28 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : étendais étendait étende étendes étendis étendit étendît étends étendu étendue étendues étendus tandis tendais tendait tende tendes tendis tendit tendît tends tendu tendue tendues tendus tondais tondait tonde tondes ...


C'est un trou de verdurechante une rivière,
Accrochant
follement aux herbes des haillons
D
'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit
: c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un
soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et
la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort
; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle
dans son lit vert où la lumière pleut.

Les
pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait
un enfant malade, il fait un somme :
Nature
, berce-le chaudement : il a froid.

Les
parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il
dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille
. Il a deux trous rouges au côté droit.
Le dormeur du val
Poèmes de Arthur Rimbaud

Citations de Arthur Rimbaud
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Le soir s'est refermé, telle une sombre porte,
Sur mes ravissements, sur mes élans d'hier...
Je t'évoque, ô splendide ! ô fille de la mer !
Et je viens te pleurer comme on pleure une morte.

L'air des bleus horizons ne gonfle plus tes seins,
Et tes doigts sans vigueur ont fléchi sous les bagues.
N'as-tu point chevauché sur la crête des vagues,
Toi qui dors aujourd'hui dans l'ombre des coussins ?

L'orage et l'infini qui te charmaient naguère
N'étaient-ils point parfaits et ne valaient-ils pas
Le calme conjugal de l'âtre et du repas
Et la sécurité près de l'époux vulgaire ?

Tes yeux ont appris l'art du regard chaud et mol
Et la soumission des paupières baissées.
Je te vois, alanguie au fond des gynécées,
Les cils fardés, le cerné agrandi par le k'hol.

Tes paresses et tes attitudes meurtries
Ont enchanté le rêve épais et le loisir
De celui qui t'apprit le stupide plaisir,
Ô toi qui fus hier la soeur des Valkyries !

L'époux montre aujourd'hui tes yeux, si méprisants
Jadis, tes mains, ton col indifférent de cygne,
Comme on montre ses blés, son jardin et sa vigne
Aux admirations des amis complaisants.

Abdique ton royaume et sois la faible épouse
Sans volonté devant le vouloir de l'époux...
Livre ton corps fluide aux multiples remous,
Sois plus docile encore à son ardeur jalouse.

Garde ce piètre amour, qui ne sait décevoir
Ton esprit autrefois possédé par les rêves...
Mais ne reprends jamais l'âpre chemin des grèves,
Où les algues ont des rythmes lents d'encensoir.

N'écoute plus la voix de la mer, entendue
Comme un songe à travers le soir aux voiles d'or...
Car le soir et la mer te parleraient encor
De ta virginité glorieuse et perdue.
Je pleure sur toi
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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