Poème ete+donne - 48 Poèmes sur ete+donne


48 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : eûtes daine daines dan dandy danien daniens danois dans dansé dédain dédains dedans dédiaient dédiant dédient dédiions dédions dédouana dédouanai dédouanaient dédouanais dédouanait dédouanant dédouanas dédouanât dédouane dédouané dédouanée ...


Je devais par la royauté
Avoir
commencé mon ouvrage :
A
la voir d'un certain côté,
Messer
Gaster en est l'image ;
S
'il a quelque besoin, tout le corps s'en ressent.

De
travailler pour lui les membres se lassant,
Chacun
d'eux résolut de vivre en gentilhomme,
Sans
rien faire, alléguant l'exemple de Gaster.
" Il
faudrait, disaient-ils, sans nous qu'il vécût d'air.
Nous
suons, nous peinons comme bêtes de somme ;
Et
pour qui ? pour lui seul ; nous n'en profitons pas ;
Notre
soin n'aboutit qu'à fournir ses repas.
Chômons
, c'est un métier qu'il veut nous faire apprendre. "
Ainsi
dit, ainsi fait. Les mains cessent de prendre,
Les
bras d'agir, les jambes de marcher :
Tous
dirent à Gaster qu'il en allât chercher.
Ce
leur fut une erreur dont ils se repentirent :
Bientôt
les pauvres gens tombèrent en langueur ;
Il
ne se forma plus de nouveau sang au cœur ;
Chaque
membre en souffrit ; les forces se perdirent.
Par
ce moyen, les mutins virent
Que
celui qu'ils croyaient oisif et paresseux,
A
l'intérêt commun contribuait plus qu'eux.

Ceci
peut s'appliquer à la grandeur royale.
Elle
reçoit et donne, et la chose est égale.
Tout
travaille pour elle, et réciproquement
Tout
tire d'elle l'aliment.
Elle
fait subsister l'artisan de ses peines,
Enrichit
le marchant, gage le magistrat,
Maintient
la laboureur, donne paie au soldat,
Distribue
en cent lieux ses grâces souveraines,
Entretient
seule tout l'État.
Ménénius
le sut bien dire.
La
commune s'allait séparer du sénat.
Les
mécontents disaient qu'il avait tout l'empire,
Le
pouvoir, les trésors, l'honneur, la dignité ;
Au
lieu que tout le mal était de leur côté,
Les
tributs, les impôts, les fatigues de guerre.
Le
peuple hors des murs était déjà posté,
La
plupart s'en allaient chercher une autre terre
Quand
Ménénius leur fit voir
Qu
'ils étaient aux membres semblables,
Et
par cet apologue, insigne entre les fables,
Les
ramena dans leur devoir.
Les Membres et l'Estomac
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Le paon se plaignait à Junon.
" Déesse, disait-il, ce n'est pas sans raison
Que je me plains, que je murmure :
Le chant dont vous m'avez fait don
Déplaît à toute la nature ;
Au lieu qu'un rossignol, chétive créature,
Forme des sons aussi doux qu'éclatants,
Est lui seul l'honneur du printemps.
Junon répondit en colère :
" Oiseau jaloux, et qui devrais te taire,
Est-ce à toi d'envier la voix du rossignol,
Toi que l'on voit porter à l'entour de ton col
Un arc-en-ciel nué de cent sortes de soies ;
Qui te panades, qui déploies
Une si riche queue, et qui semble à nos yeux
La boutique d'un lapidaire ?
Est-il quelque oiseau sous les cieux
Plus que toi capable de plaire ?
Tout animal n'a pas toutes propriétés.
Nous vous avons donné diverses qualités :
Les uns ont la grandeur et la force en partage ;
Le faucon est léger, l'aigle plein de courage ;
Le corbeau sert pour le présage ;
La corneille avertit des malheurs à venir ;

Tous
sont contents de leur ramage.
Cesse donc de te plaindre ; ou bien, pour te punir,
Je t'ôterai ton plumage. "
Le Paon se plaignant à Junon
Poèmes de Jean de La Fontaine

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