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125 poèmes


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Avec ses vêtements ondoyants et nacrés,
Même
quand elle marche on croirait qu'elle danse,
Comme
ces longs serpents que les jongleurs sacrés
Au
bout de leurs bâtons agitent en cadence.

Comme
le sable morne et l'azur des déserts,
Insensibles
tous deux à l'humaine souffrance,
Comme
les longs réseaux de la houle des mers,
Elle
se développe avec indifférence.

Ses
yeux polis sont faits de minéraux charmants,
Et
dans cette nature étrange et symbolique
l'ange inviolé se mêle au sphinx antique,

tout n'est qu'or, acier, lumière et diamants,
Resplendit
à jamais, comme un astre inutile,
La
froide majesté de la femme stérile.
Avec ses vêtements ondoyants et nacrés
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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En ces temps merveilleux où la théologie
Fleurit
avec le plus de sève et d'énergie,
On
raconte qu'un jour un docteur des plus grands,
Après
avoir forcé les cœurs indifférents ;
Les
avoir remués dans leurs profondeurs noires ;
-
Après avoir franchi vers les célestes gloires
Des
chemins singuliers à lui-même inconnus,
les purs esprits seuls peut-être étaient venus, -
-
Comme un homme monté trop haut, pris de panique,
S
'écria, transporté d'un orgueil satanique :
Jésus
, petit Jésus ! Je t'ai poussé bien haut !
Mais
, si j'avais voulu t'attaquer au défaut
De
l'armure, ta honte égalerait ta gloire,
Et
tu ne serais plus qu'un fœtus dérisoire !

Immédiatement
sa raison s'en alla.
L
'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila ;
Tout
le chaos roula dans cette intelligence,
Temple
autrefois vivant, plein d'ordre et d'opulence,
Sous
les plafonds duquel tant de pompe avait lui.
Le
silence et la nuit s'installèrent en lui,
Comme
dans un caveau dont la clef est perdue.
Dès
lors il fut semblable aux bêtes de la rue,
Et
, quand il s'en allait sans rien voir, à travers
Les
champs, sans distinguer les étés des hivers,
Sale
inutile et laid comme une chose usée,
Il
faisait des enfants la joie et la risée.
Châtiment de l'orgueil
Poèmes de Charles Baudelaire

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