Poème ci+haut - 37 Poèmes sur ci+haut


37 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : c c.-à-d ce ceci cédé ces cet ci ci-haut ciao Cie cité côté ct a A.T ai aidé aie aies ais aïs aisé aisy ait août aoûté as ...


Deux mulets cheminaient, l'un d'avoine chargé,
L
'autre portant l'argent de la gabelle.
Celui-ci
, glorieux d'une charge si belle,
N
'eût voulu pour beaucoup en être soulagé.
Il
marchait d'un pas relevé,
Et
faisait sonner sa sonnette :
Quand
l'ennemi se présentant,
Comme
il en voulait à l'argent,
Sur
le mulet du fisc une troupe se jette,
Le
saisit au frein et l'arrête.
Le
mulet, en se défendant,
Se
sent percer de coups ; il gémit, il soupire.
" Est-ce
donc là, dit-il, ce qu'on m'avait promis ?
Ce
mulet qui me suit du danger se retire ;
Et
moi j'y tombe, et je péris !
- Ami
, lui dit son camarade,
Il
n'est pas toujours bon d'avoir un haut emploi :
Si
tu n'avais servi qu'un meunier, comme moi,
Tu
ne serais pas si malade. "
Les deux Mulets
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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J'ai lu chez un conteur de fables,
Qu
'un second Rodilard, l'Alexandre des chats,
L
'Attila, le fléau des rats,
Rendait
ces derniers misérables.
J
'ai lu, dis-je, en certain auteur,
Que
ce chat exterminateur,
Vrai
Cerbère, était craint une lieue à la ronde :
Il
voulait de souris dépeupler tout le monde.
Les
planches qu'on suspend sur un léger appui,
La
mort-aux-rats, les souricières,
N
'étaient que jeux au prix de lui.
Comme
il voit que dans leurs tanières
Les
souris étaient prisonnières,
Qu
'elles n'osaient sortir qu'il avait beau chercher,
Le
galand fait le mort, et du haut d'un plancher
Se
pend la tête en bas : la bête scélérate
A
de certains cordons se tenait par la patte.
Le
peuple des souris croit que c'est châtiment,
Qu
'il a fait un larcin de rôt ou de fromage,
Égratigné
quelqu'un, causé quelque dommage ;
Enfin
qu'on a pendu le mauvais garnement.
Toutes
, dis-je, unanimement
Se
promettent de rire à son enterrement,
Mettent
le nez à l'air, montrent un peu la tête,
Puis
rentrent dans leurs nids à rats,
Puis
ressortant font quatre pas,
Puis
enfin se mettent en quête.
Mais
voici bien une autre fête :
Le
pendu ressuscite ; et, sur ses pieds tombant,
Attrape
les plus paresseuses.
" Nous
en savons plus d'un, dit-il en les gobant :
C
'est tour de vieille guerre ; et vos cavernes creuses
Ne
vous sauveront pas, je vous en avertis :
Vous
viendrez toutes au logis. "
Il
prophétisait vrai : notre maître Mitis
Pour
la seconde fois les trompe et les affine,
Blanchit
sa robe et s'enfarine ;
Et
de la sorte déguisé,
Se
niche et se blottit dans une huche ouverte.
Ce
fut à lui bien avisé :
La
gent trotte-menu s'en vient chercher sa perte.
Un
rat, sans plus, s'abstient d'aller flairer autour :
C
'était un vieux routier, il savait plus d'un tour ;
Même
il avait perdu sa queue à la bataille.
" Ce
bloc enfariné ne me dit rien qui vaille,
S
'écria-t-il de loin au général des chats :
Je
soupçonne dessous encor quelque machine :
Rien
ne te sert d'être farine ;
Car
, quand tu serais sac, je n'approcherais pas. "
C
'était bien dit à lui ; j'approuve sa prudence :
Il
était expérimenté,
Et
savait que la méfiance
Est
mère de la sûreté.
Le Chat et un vieux Rat
Poèmes de Jean de La Fontaine

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