Poème est+il - 310 Poèmes sur est+il
310 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : esché essai essaie essaies essais esse esses essieu essuie essuies est eusse eusses il iléal iléale iléales iléus ils ioula ioulai ioulais ioulait ioulas ioulât ioule ioulé ioulée ioulées ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeJ'ai travesti, pour te complaire,
Ma véhémence et mon émoi
En un coeur lent et sans colère.
Mais ce qui m'importe le plus
Depuis l'instant où tu m'as plu,
C'est d'être un jour lasse de toi!
- Je perds mon appui et mon aide,
Tant tu me hantes et m'obsèdes
Et me deviens essentiel!
Je ne vois la vie et le ciel
Qu'à travers le vitrail léger
Qu'est ton nuage passager.
- Je souffre, et mon esprit me blâme,
Je hais ce harassant désir!
Car il est naturel à l'âme
De vivre seule et d'en jouir...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 757 votes
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeJe croyais que l'amour c'était toi seul. J'entends
Soudain l'étrange et pur silence du printemps !
Le soir n'arrive point à l'heure coutumière :
Ce doux prolongement de rêveuse lumière
Est comme un messager qui dans le drame accourt
Et puis d'abord se tait. - Je croyais que l'amour
C'était toi seul, avec, serrés sur ton visage,
La musique, les cieux, les climats, les voyages.
Mais plus énigmatique, et plus réelle aussi,
Le doigt levé, ainsi que, Saint Jean, de Vinci,
Écoutant je ne sais quelle immense nouvelle,
L'heure, qui se maintient et lentement chancelle,
Me fixe d'un regard où les siècles ont mis
Le secret fraternel à mon esprit promis...
Le vent s'essaye et tombe. Au loin un chien aboie.
Toi qui fus la douleur dont j'avais fait ma joie,
Toi par qui je portais, mendiant, un trésor,
Qui fus mon choix soudain et pourtant mon effort,
Toi que mon coeur vantait, en appelant sa chance
Cette ardente, servile, oppressante souffrance
De sentir tout mon être entravé par ton corps,
Toi qui fus mon salut et mon péril extrême,
Se, pourrait-il ce soir que, plus fort que toi-même,
L'éternel univers fût vraiment ce que j'aime ?...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 854 votes