Poème morceau+De - 8 Poèmes sur morceau+De
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Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : Marc marc marcs Maroc Maurice merci mercis morceau d dada dadais dadas dais daté de dé deçà déçois déçoit déçu déçue déçues déçus déçut déçût dédia dédiai dédiais dédiait ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeStatue allégorique dans le goût de la Renaissance
À Ernest Christophe, statuaire.
Contemplons ce trésor de grâces florentines ;
Dans l'ondulation de ce corps musculeux
L'élégance et la force abondent, sœurs divines.
Cette femme, morceau vraiment miraculeux,
Divinement robuste, adorablement mince,
Est faite pour trôner sur des lits somptueux,
Et charmer les loisirs d'un pontife ou d'un prince.
- Aussi, vois ce souris fin et voluptueux
Où la fatuité promène son extase ;
Ce long regard sournois, langoureux et moqueur ;
Ce visage mignard, tout encadré de gaze,
Dont chaque trait nous dit avec un air vainqueur :
La volupté m'appelle et l'amour me couronne !
À cet être doué de tant de majesté
Vois quel charme excitant la gentillesse donne !
Approchons, et tournons autour de sa beauté.
Ô blasphème de l'art ! Ô surprise fatale !
La femme au corps divin, promettant le bonheur,
Par le haut se termine en monstre bicéphale !
Mais non ! Ce n'est qu'un masque, un décor suborneur,
Ce visage éclairé d'une exquise grimace,
Et, regarde, voici, crispée atrocement,
La véritable tête, et la sincère face
Renversée à l'abri de la face qui ment.
Pauvre grande beauté ! Le magnifique fleuve
De tes pleurs aboutit dans mon cœur soucieux ;
Ton mensonge m'enivre, et mon âme s'abreuve
Aux flots que la douleur fait jaillir de tes yeux !
- Mais pourquoi pleure-t-elle ? Elle, beauté parfaite
Qui mettrait à ses pieds le genre humain vaincu,
Quel mal mystérieux ronge son flanc d'athlète ?
- Elle pleure, insensé, parce qu'elle a vécu !
Et parce qu'elle vit ! Mais ce qu'elle déplore
Surtout, ce qui la fait frémir jusqu'aux genoux,
C'est que demain, hélas ! Il faudra vivre encore !
Demain, après-demain et toujours ! - comme nous !
Le masque
Poèmes de Charles Baudelaire
Citations de Charles Baudelaire
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeAprès mille ans et plus de guerre déclarée,
Les loups firent la paix avecque les brebis.
C'était apparemment le bien des deux partis ;
Car si les loups mangeaient mainte bête égarée,
Les bergers de leur peau se faisaient maints habits.
Jamais de liberté, ni pour les pâturages,
Ni d'autre part pour les carnages :
Ils ne pouvaient jouir qu'en tremblant de leurs biens.
La paix se conclut donc : on donne des otages :
Les loups, leurs louveteaux ; et les brebis, leurs chiens.
L'échange en étant fait aux formes ordinaires,
Et réglé par des commissaires,
Au bout de quelque temps que messieurs les louvats
Se virent loups parfaits et friands de tuerie,
Ils vous prennent le temps que dans la bergerie
Messieurs les bergers n'étaient pas,
Étranglent la moitié des agneaux les plus gras,
Les emportent aux dents, dans les bois se retirent.
Ils avaient averti leurs gens secrètement.
Les chiens, qui, sur leur foi, reposaient sûrement,
Furent étranglés en dormant :
Cela fut sitôt fait qu'à peine ils le sentirent.
Tout fut mis en morceaux ; un seul n'en échappa.
Nous pouvons conclure de là
Qu'il faut faire aux méchants guerre continuelle.
La paix est fort bonne de soi ;
J'en conviens ; mais de quoi sert-elle
Avec des ennemis sans foi ?
Les Loups et les Brebis
Poèmes de Jean de La Fontaine
Citations de Jean de La Fontaine
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