Poème meures - 3 Poèmes sur meures


3 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : émeri émeris émerisé émier émiera émierai émierais émierait émieras émir émirat émirs maïeur maïeurs maire maires mairie mairies mamours maori maorie maories maoris marais maraud maraudé mare marée marées ...


Autrefois Progné l'hirondelle
De
sa demeure s'écarta,
Et
loin des villes s'emporta
Dans
un bois où chantait la pauvre Philomèle.
" Ma
sœur, lui dit Progné, comment vous portez-vous ?
Voici
tantôt mille ans que l'on ne vous a vue :
Je
ne me souviens point que vous soyez venue,
Depuis
le temps de Thrace, habiter parmi nous.
Dites-moi
, que pensez-vous faire ?
Ne
quitterez-vous point ce séjour solitaire ?
- Ah !
reprit Philomèle, en est-il de plus doux ? "
Progné
lui repartit : " Eh quoi ? cette musique,
Pour
ne chanter qu'aux animaux,
Tout
au plus à quelque rustique ?
Le
désert est-il fait pour des talents si beaux ?
Venez
faire aux cités éclater leurs merveilles.
Aussi
bien, en voyant les bois,
Sans
cesse il vous souvient que Térée autrefois,
Parmi
des demeures pareilles,
Exerça
sa fureur sur vos divins appas.
- Et
c'est le souvenir d'un si cruel outrage
Qui
fait, reprit sa sœur, que je ne vous suis pas :
En
voyant les hommes, hélas !
Il
m'en souvient bien davantage. "
Philomèle et Progné
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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