Poème are - 129 Poèmes sur are
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Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : aéra aérai aérais aérait aéras aérât aère aéré aérée aérées aérer aérera aérerai aérerais aérerait aéreras aères aérés aheurté ahuri ahurie ahuries ahurir ahurira ahurirai ahurirais ahurirait ahuriras ahuris ...
Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 655 votesUn poète est parti ; sur sa tombe fermée
Pas un chant, pas un mot dans cette langue aimée
Dont la douceur divine ici-bas l'enivrait.
Seul, un pauvre arbre triste à la pâle verdure,
Le saule qu'il rêvait, au vent du soir, murmure
Sur son ombre éplorée un tendre et long regret.
Ce n'est pas de l'oubli ; nous répétons encore,
Poète de l'amour, ces chants que fit éclore
Dans ton âme éperdue un éternel tourment,
Et le Temps sans pitié qui brise de son aile
Bien des lauriers, le Temps d'une grâce nouvelle
Couronne en s'éloignant ton souvenir charmant.
Tu fus l'enfant choyé du siècle. Tes caprices
Nous trouvaient indulgents. Nous étions les complices
De tes jeunes écarts ; tu pouvais tout oser.
De la Muse pour toi nous savions les tendresses,
Et nos regards charmés ont compté ses caresses,
De son premier sourire à son dernier baiser.
Parmi nous maint poète à la bouche inspirée
Avait déjà rouvert une source sacrée ;
Oui, d'autres nous avaient de leurs chants abreuvés.
Mais le cri qui saisit le cœur et le remue,
Mais ces accents profonds qui d'une lèvre émue
Vont à l'âme de tous, toi seul les as trouvés.
Au concert de nos pleurs ta voix s'était mêlée.
Entre nous, fils souffrants d'une époque troublée,
Le doute et la douleur formaient comme un lien.
Ta lyre en nous touchant nous était douce et chère ;
Dans le chantre divin nous sentions tous un frère ;
C'est le sang de nos cœurs qui courait dans le tien.
Rien n'arrêtait ta plainte, et ton âme blessée
La laissait échapper navrante et cadencée.
Tandis que vers le ciel qui se voile et se clôt
De la foule montait une rumeur confuse,
Fier et beau, tu jetais, jeune amant de la Muse,
À travers tous ces bruits ton immortel sanglot.
Lorsque le rossignol, dans la saison brûlante
De l'amour et des fleurs, sur la branche tremblante
Se pose pour chanter son mal cher et secret,
Rien n'arrête l'essor de sa plainte infinie,
Et de son gosier frêle un long jet d'harmonie
S'élance et se répand au sein de la forêt.
La voix mélodieuse enchante au loin l'espace...
Mais soudain tout se tait ; le voyageur qui passe
Sous la feuille des bois sent un frisson courir.
De l'oiseau qu'entraînait une ivresse imprudente
L'âme s'est envolée avec la note ardente ;
Hélas ! chanter ainsi c'était vouloir mourir !
À Alfred de Musset
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeL'homme insulté‚ qui se retient
Est, à coup sûr, doux et patient.
Par contre, l'homme à l'humeur aigre
Gifle celui qui le dénigre.
Moi, je n'agis qu'à bon escient :
Mais, gare aux fâcheux qui me scient !
Qu'ils soient de Château-l'Abbaye
Ou nés à Saint-Germain-en-Laye,
Je les rejoins d'où qu'ils émanent,
Car mon courroux est permanent.
Ces gens qui se croient des Shakespeares
Ou rois des îles Baléares !
Qui, tels des condors, se soulèvent !
Mieux vaut le moindre engoulevent.
Par le diable, sans être un aigle,
Je vois clair et ne suis pas bigle.
Fi des idiots qui balbutient !
Gloire au savant qui m'entretient !
Rimes riches à l'oeil
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