Poème tendu - 28 Poèmes sur tendu


28 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : étendais étendait étende étendes étendis étendit étendît étends étendu étendue étendues étendus tandis tendais tendait tende tendes tendis tendit tendît tends tendu tendue tendues tendus tondais tondait tonde tondes ...


Chacun a son défaut, où toujours il revient :
Honte
ni peur n'y remédie.
Sur
ce propos, d'un conte il me souvient :
Je
ne dis rien que je n'appuie
De
quelque exemple. Un suppôt de Bacchus
Altérait
sa santé, son esprit, et sa bourse :
Telles
gens n'ont pas fait la moitié de leur course
Qu
'ils sont au bout de leurs écus.
Un
jour que celui-ci, plein du jus de la treille,
Avait
laissé ses sens au fond d'une bouteille,
Sa
femme l'enferma dans un certain tombeau.
les vapeurs du vin nouveau
Cuvèrent
à loisir. A son réveil il trouve
L
'attirail de la mort à l'entour de son corps,
Un
luminaire, un drap des morts.
" Oh !
dit-il, qu'est ceci ? Ma femme est-elle veuve ? "
Là-dessus
, son épouse, en habit d'Alecton,
Masquée
, et de sa voix contrefaisant le ton,
Vient
au prétendu mort, approche de sa bière,
Lui
présente un chaudeau propre pour Lucifer.
L
'époux alors ne doute en aucune manière
Qu
'il ne soit citoyen d'enfer.
" Quelle
personne es-tu ? dit-il à ce fantôme.
- La
cellerière du royaume
De
Satan, reprit-elle ; et je porte à manger
A
ceux qu'enclôt la tombe noire. "
Le
mari repart, sans songer :
" Tu
ne leur portes point à boire ? "
L'Ivrogne et sa Femme
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Si ce qu'on dit d'Ésope est vrai,
C'était l'oracle de la Grèce
Lui seul avait plus de sagesse
Que tout l'Aréopage. En voici pour essai
Une histoire des plus gentilles
Et qui pourra plaire au lecteur.

Un
certain homme avait trois filles,
Toutes trois de contraire humeur :
Une buveuse, une coquette,
La troisième, avare parfaite.
Cet homme, par son testament,
Selon les lois municipales,
Leur laissa tout son bien par portions égales,
En donnant à leur mère tant,
Payable quand chacune d'elles
Ne posséderait plus sa contingente part.
Le père mort, les trois femelles
Courent au testament, sans attendre plus tard.
On le lit, on tâche d'entendre
La volonté du testateur ;
Mais en vain ; car comment comprendre
Qu'aussitôt que chacune sœur
Ne possédera plus sa part héréditaire,
Il lui faudra payer sa mère ?
Ce n'est pas un fort bon moyen
Pour payer, que d'être sans bien.
Que voulait donc dire le père ?
L'affaire est consultée ; et tous les avocats,
Après avoir tourné le cas
En cent et cent mille manières,
Y jettent leur bonnet, se confessent vaincus,
Et conseillent aux héritières
De partager le bien sans songer au surplus.
" Quant à la somme de la veuve,
Voici, leur dirent-ils, ce que le conseil trouve :
Il faut que chaque sœur se charge par traité
Du tiers, payable à volonté,
Si mieux n'aime la mère en créer une rente,
Dès le décès du mort courante. "
La chose ainsi réglée, on composa trois lots :
En l'un, les maisons de bouteille,
Les buffets dressés sous la treille,
La vaisselle d'argent, les cuvettes, les brocs,
Les magasins de malvoisie,
Les esclaves de bouche, et pour dire en deux mots,
L'attirail de la goinfrerie ;
Dans un autre, celui de la coquetterie,
La maison de la ville, et les meubles exquis,
Les eunuques et les coiffeuses,
Et les brodeuses,
Les joyaux, les robes de prix ;
Dans le troisième lot, les fermes, le ménage,
Les troupeaux et le pâturage,
Valets et bêtes de labeur.
Ces lots faits, on jugea que le sort pourrait faire
Que peut-être pas une sœur
N'aurait ce qui lu pourrait plaire.
Ainsi chacune prit son inclination,
Le tout à l'estimation.
Ce fut dans la ville d'Athènes
Que cette rencontre arriva.
Petits et grands, tout approuva
Le partage et le choix : Ésope seul trouva
Qu'après bien du temps et des peines
Les gens avaient pris justement
Le contre-pied du testament.
" Si le défunt vivait, disait-il, que l'Attique
Aurait de reproches de lui !
Comment ? ce peuple, qui se pique
D'être le plus subtil des peuples d'aujourd'hui,
A si mal entendu la volonté suprême
D'un testateur ? " Ayant ainsi parlé,
Il fait le partage lui-même,
Et donne à chaque sœur un lot contre son gré ;
Rien qui pût être convenable,
Partant rien aux sœurs d'agréable :
A la coquette, l'attirail
Qui suit les personnes buveuses ;
La biberonne eut le bétail ;
La ménagère eut les coiffeuses.
Tel fut l'avis du Phrygien,
Alléguant qu'il n'était moyen
Plus sûr pour obliger ces filles
A se défaire de leur bien ;
Qu'elles se marieraient dans les bonnes familles,
Quand on leur verrait de l'argent ;
Paieraient leur mère tout comptant 

Ne
posséderaient plus les effets de leur père :
Ce que disait le testament.
Le peuple s'étonna comme il se pouvait faire
Qu'un homme seul eût plus de sens
Qu'une multitude de gens.
Testament expliqué par Esope
Poèmes de Jean de La Fontaine

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