Poème autre+sans - 67 Poèmes sur autre+sans


67 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : aoûter aoûtera aoûterai aoûterais aoûterait aoûteras atour atours attardé atterra atterrai atterrais atterrait atterras atterrât atterre atterré atterrée atterrées atterres atterrés atterri atterris atterrit atterrît attira attirai attirais attirait ...


Je connais plus d'un sot qui loue
Comme
le trésor le plus beau,
L
'amour que le bon peuple voue
A
ceux qui suivent son drapeau.
Du
peuple que me fait l'estime ?
Puisque
ce trésor si vanté
Ne
rapporteras un centime,

Fi de la popularité !

Cet
amour, fol et vain caprice,
Impose
, comme l'autre amour,
Chaque
jour nouveau sacrifice,
Et
nouveau tourment chaque jour,
A
ceux que chez nous il escorte
Combien
, hélas ! a-t-il coûté ?
Moi
, j'aime mieux ce qui rapporte,

Fi de la popularité !

Le
peuple, c'est une coquette
Habile
à plumer ses amants,
Et
qu'on voit changer d'amourette
Comme
un magistrat de serments.
Au
premier mois amour extrême,
Au
deuxième infidélité...
Chaque
mois m'apporte un douzième.

Fi de la popularité !

La
faveur du peuple bafoue
Celle
du pouvoir ? Sot motif !
L
'une a plus d'éclat, je l'avoue ;
Mais
l'autre a plus de positif.
L
'amour qu'aux siens le peuple donne
Reluit
sans poids ni densité ;
Je
préfère l'amour qui sonne.

Fi de la popularité !

Dans
une fable fort sensée,
Un
sage nous dit en beaux vers :
«
Si la treille est trop haut placée,
Criez
que les raisins sont verts. »
Pour
que le peuple nous encense,
S
'il faut réunir équité,
Vertu
, dévouement, éloquence,

Fi de la popularité !

Que
d'autres cherchent, sauf mécompte,
A
toucher des cœurs vains ou froids ;
J
'aime mieux toucher, pour mon compte,
Quatre
ou cinq mille francs par mois.
Lorsqu
'on reçoit si gros salaire,
On
peut clamer en sûreté,
Même
sous un roi populaire.

Fi
de la popularité !
Fi de la popularité
Poèmes de Agénor Altaroche

Citations de Agénor Altaroche
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C'était au beau milieu de notre tragédie
Et
pendant un long jour assise à son miroir
Elle
peignait ses cheveux d'or Je croyais voir
Ses
patientes mains calmer un incendie
C'était
au beau milieu de notre tragédie

Et
pendant un long jour assise à son miroir
Elle
peignait ses cheveux d'or et j'aurais dit
C'était
au beau milieu de notre tragédie
Qu'elle
jouait un air de harpe sans y croire
Pendant
tout ce long jour assise à son miroir

Elle
peignait ses cheveux d'or et j'aurais dit
Qu'elle
martyrisait à plaisir sa mémoire
Pendant
tout ce long jour assise à son miroir
À
ranimer les fleurs sans fin de l'incendie
Sans
dire ce qu'une autre à sa place aurait dit

Elle
martyrisait à plaisir sa mémoire
C'était
au beau milieu de notre tragédie
Le
monde ressemblait à ce miroir maudit
Le
peigne partageait les feux de cette moire
Et
ces feux éclairaient des coins de ma mémoire

C'était
un beau milieu de notre tragédie
Comme
dans la semaine est assis le jeudi

Et
pendant un long jour assise à sa mémoire
Elle
voyait au loin mourir dans son miroir

Un
à un les acteurs de notre tragédie
Et
qui sont les meilleurs de ce monde maudit

Et
vous savez leurs noms sans que je les aie dits
Et
ce que signifient les flammes des longs soirs

Et
ses cheveux dorés quand elle vient s'asseoir
Et
peigner sans rien dire un reflet d'incendie


Elsa au miroir
Poèmes de Louis Aragon

Citations de Louis Aragon
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