Poème tin - 119 Poèmes sur tin


119 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : étaient étain étains étançon étançons étant éteins éteint étend étêtaient étêtant étêtent étêtions étêtons éthane éthanes étions étonna étonnai étonnais étonnait étonnas étonnât étonne étonné étonnée étonnées étonnes étonnés ...


J’ai ruiné mon cœur, j’ai dévasté mon âme
Et je suis aujourd’hui le mendiant d’amour :
Des souvenirs, pareils à la vermine infâme,
Me rongent à la face implacable du jour.
J’ai ruiné mon cœur, j’ai dévasté mon âme
Et je viens lâchement implorer du destin
Un reflet de tes yeux au caprice divin,
O forme fugitive, ô pâleur parfumée
Si prodigalement, si largement aimée !

J’ai cherché ton regard dans les yeux étrangers,
J’ai cherché ton baiser sur des lèvres fuyantes ;
La vigne qui rougit au soleil des vergers
M’a versé dans ses flots le rire des Bacchantes ;
J’ai cherché ton regard dans les yeux étrangers
Sans libérer mon cœur de tes âpres caresses.
Et, comme les soupirs des plaintives maîtresses
Qui pleurent dans la nuit un été sans retour,
J’entends gémir l’écho des paroles d’amour.

O forme fugitive, ô pâleur parfumée,
Incertaine douceur arrachée au destin,
Si prodigalement, si largement aimée,
J’ai perdu ton sourire au caprice divin ;
O forme fugitive, ô pâleur parfumée,
Tu m’as fait aujourd’hui le mendiant d’amour
Étalant à la face implacable du jour
La douleur sans beauté d’une misère infâme…
J’ai ruiné mon cœur, j’ai dévasté mon âme.
J’ai ruiné mon cœur
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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Notre cœur est semblable en notre sein de femme,
Très chère ! Notre corps est pareillement fait.
Un même destin lourd a pesé sur nos âmes,
Nous nous aimons et nous sommes l’hymne parfait.

Je traduis ton sourire et l’ombre sur ta face.
Ma douceur est égale à ta grande douceur,
Parfois même il nous semble être de la même race
J’aime en toi mon enfant, mon amie et ma sœur.

Comme toi j’aime l’eau solitaire, la brise,
Les lointains, le silence et le beau violet
Par la force de mon amour, je t’ai comprise :
Je sais exactement quelle chose te plaît.

Voici, je suis plus que tienne, je suis toi-même.
Tu n’as point de tourment qui ne soit mon souci
Et que pourrais-tu donc aimer que moi je n’aime ?
Et que penserais-tu que je ne pense aussi ?

Notre amour participe aux choses infinies,
Absolu comme sont la mort et la beauté
Voici, nos cœurs sont joints et nos mains sont unies
Fermement dans l’espace et dans l’éternité.
Union
Poèmes de Renée Vivien

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