Poème tira - 16 Poèmes sur tira
16 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : âtre étaiera étaierai étaierais étaierait étaieras étêter étêtera étêterai étêterais étêterait étêteras éther éthéré éthérée éthérées éthérés éthérisé éthers étier étiers étira étirai étirais étirait étiras étirât étire étiré ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeLa raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l'emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
Le Loup et l'Agneau
Poèmes de Jean de La Fontaine
Citations de Jean de La Fontaine
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 782 votes
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeLes loups mangent gloutonnement.
Un loup donc étant de frairie
Se pressa, dit-on, tellement
Qu'il en pensa perdre la vie :
Un os lui demeura bien avant au gosier.
De bonheur pour ce loup, qui ne pouvait crier,
Près de là passe une cigogne.
Il lui fait signe ; elle accourt.
Voilà l'opératrice aussitôt en besogne.
Elle retira l'os ; puis, pour un si bon tour,
Elle demanda son salaire.
" Votre salaire ? dit le loup :
Vous riez, ma bonne commère !
Quoi ? ce n'est pas encor beaucoup
D'avoir de mon gosier retiré votre cou ?
Allez, vous êtes une ingrate :
Ne tombez jamais sous ma patte. "
Le Loup et la Cigogne
Poèmes de Jean de La Fontaine
Citations de Jean de La Fontaine
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 868 votes