Poème pame - 9 Poèmes sur pame


9 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : épiâmes épiçâmes épuçâmes pâma pâmai pâmais pâmait pâmâmes pâmas pâmât pâme pâmé pâmée pâmées pâmes pâmés pauma paumai paumais paumait paumâmes paumas paumât paume paumé paumée paumées paumes paumés ...


Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,

Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur
, Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins ;

Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !
Élévation
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure !
Ô
boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !
Extase
! Pour peupler ce soir l'alcôve obscure
Des
souvenirs dormants dans cette chevelure,
Je
la veux agiter dans l'air comme un mouchoir !

La
langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout
un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit
dans tes profondeurs, forêt aromatique !
Comme
d'autres esprits voguent sur la musique,
Le
mien, ô mon amour ! Nage sur ton parfum.

J
'irai là-bas où l'arbre et l'homme, pleins de sève,
Se
pâment longuement sous l'ardeur des climats ;
Fortes
tresses, soyez la houle qui m'enlève !
Tu
contiens, mer d'ébène, un éblouissant rêve
De
voiles, de rameurs, de flammes et de mâts :

Un
port retentissant où mon âme peut boire
À
grands flots le parfum, le son et la couleur ;
les vaisseaux, glissant dans l'or et dans la moire,
Ouvrent
leurs vastes bras pour embrasser la gloire
D
'un ciel pur où frémit l'éternelle chaleur.

Je
plongerai ma tête amoureuse d'ivresse
Dans
ce noir océan où l'autre est enfermé ;
Et
mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura
vous retrouver, ô féconde paresse !
Infinis
bercements du loisir embaumé !

Cheveux
bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous
me rendez l'azur du ciel immense et rond ;
Sur
les bords duvetés de vos mèches tordues
Je
m'enivre ardemment des senteurs confondues
De
l'huile de coco, du musc et du goudron.

Longtemps
! Toujours ! Ma main dans ta crinière lourde
Sèmera
le rubis, la perle et le saphir,
Afin
qu'à mon désir tu ne sois jamais sourde !
N
'es-tu pas l'oasis où je rêve, et la gourde
je hume à longs traits le vin du souvenir ?
La chevelure
Poèmes de Charles Baudelaire

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