Poème corne - 6 Poèmes sur corne


6 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : cairn cairns caqueraient caquèrent caquerions caquerons caqueront caréna carénai carénaient carénais carénait carénant carénas carénât carença carençai carençaient carençais carençait carençant carenças carençât carençons carène caréné carénée carénées carènent ...


Capitaine renard allait de compagnie
Avec
son ami bouc des plus haut encornés :
Celui-ci
ne voyait pas plus loin que son nez ;
L
'autre était passé maître en fait de tromperie.
La
soif les obligea de descendre en un puits :
chacun d'eux se désaltère.
Après
qu'abondamment tous deux en eurent pris,
Le
renard dit au bouc : " Que ferons-nous, compère ?
Ce
n'est pas tout de boire, il faut sortir d'ici.
Lève
tes pieds en haut, et tes cornes aussi ;
Mets-les
contre le mur : le long de ton échine
Je
grimperai premièrement ;
Puis
sur tes cornes m'élevant,
A
l'aide de cette machine,
De
ce lieu-ci je sortirai,
Après
quoi je t'en tirerai.
- Par
ma barbe, dit l'autre, il est bon ; et je loue
Les
gens bien sensés comme toi.
Je
n'aurais jamais, quant à moi,
Trouvé
ce secret, je l'avoue. "
Le
renard sort du puits, laisse son compagnon,
Et
vous lui fait un beau sermon
Pour
l'exhorter à patience.
" Si
le ciel t'eût, dit-il, donné par excellence
Autant
de jugement que de barbe au menton,
Tu
n'aurais pas, à la légère,
Descendu
dans ce puits. Or adieu : j'en suis hors ;
Tâche
de t'en tirer, et fais tous tes efforts ;
Car
pour moi, j'ai certaine affaire
Qui
ne me permet pas d'arrêter en chemin. "
En
toute chose il faut considérer la fin.
Le Renard et le Bouc
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Le lion, terreur des forêts,
Chargé
d'ans et pleurant son antique prouesse,
Fut
enfin attaqué par ses propres sujets,
Devenus
forts par sa faiblesse.
Le
cheval s'approchant lui donne un coup de pied ;
Le
loup, un coup de dent ; le bœuf, un coup de corne.
Le
malheureux lion, languissant, triste, et morne,
Peut
à peine rugir, par l'âge estropié.
Il
attend son destin, sans faire aucunes plaintes,
Quand
voyant l'âne même à son antre accourir :
Ah ! c'est trop, lui dit-il ; je voulais bien mourir ;
Mais
c'est mourir deux fois que souffrir tes atteintes. "
Le Lion devenu vieux
Poèmes de Jean de La Fontaine

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