Poème ye+ye - 195 Poèmes sur ye+ye


195 poèmes


Phonétique : ! : ; ? à ah çà ha haï hâté hi ho hué thé yé-yé


Du temps que la nature en sa verve puissante
Concevait
chaque jour des enfants monstrueux,
J
'eusse aimé vivre auprès d'une jeune géante,
Comme
aux pieds d'une reine un chat voluptueux.

J
'eusse aimé voir son corps fleurir avec son âme
Et
grandir librement dans ses terribles jeux ;
Deviner
si son cœur couve une sombre flamme
Aux
humides brouillards qui nagent dans ses yeux ;

Parcourir
à loisir ses magnifiques formes ;
Ramper
sur le versant de ses genoux énormes,
Et
parfois en été, quand les soleils malsains,

Lasse
, la font s'étendre à travers la campagne,
Dormir
nonchalamment à l'ombre de ses seins,
Comme
un hameau paisible au pied d'une montagne.
La Géante
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La
mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans
le déroulement infini de sa lame,
Et
ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.

Tu
te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu
l'embrasses des yeux et des bras, et ton cœur
Se
distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au
bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous
êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme
, nul n'a sondé le fond de tes abîmes,
Ô
mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant
vous êtes jaloux de garder vos secrets !

Et
cependant voilà des siècles innombrables
Que
vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement
vous aimez le carnage et la mort,
Ô
lutteurs éternels, ô frères implacables !
L'Homme et la mer
Poèmes de Charles Baudelaire

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