Poème vais - 75 Poèmes sur vais


75 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : évadé évasé évidé évité évohé hâve hâves hévéa hévéas va vais vas vau Vaud vaut veau vêt veut veuve veuves via vidé vie vies vis visé vit vît vivais ...


Ne souffre pas; tu vois, je suis pourtant moi-même,
Malgré
les multiples aspects.
Tu
cherchais le repos ? Peut-être que tu m'aimes
Pour
cette absence de ta paix !

Concevais-tu
vraiment que le bonheur existe ?
Que
l'on donne un ordre au destin ?
N
'avais-tu donc jamais, d'un oeil lucide et triste,
Vu
le lent retour des matins ?

Dans
l'immense ouragancombattent les choses,
Poursuivais-tu
d'autres loisirs
Que
ces instants secrets où le désir compose
Un
baume d'âme et de plaisir ?

-
L'amour n'est pas un don qui rend plaisante et stable,
La
vie aux sursauts coutumiers;
Il
fait mieux mesurer l'immensité des sables,
Le
puits distant sous les palmiers !

Les
travaux des humains, comme ceux des abeilles,
Vaquent
aux soins de la cité,
Mais
tout l'effort profond ne rêve et ne conseille
Que
l'apaisante volupté;

C
'est elle la chétive et complète patrie
Dont
l'être est sans cesse exilé;
Acceptons
que le sort protège et contrarie
Un
voeu toujours renouvelé !

Acceptons
que demain, comme aujourd'hui, demeure
Un
jour d'espoir et de chagrin;
Il
est beau de goûter le plaisir souverain
Dans
l'étroit calice d'une heure !

Je
refuse de croire à des jours aplanis
pour nous deux l'injuste chance
Arrêterait
soudain, dans le temps infini,
L
'oscillement de ses balances.

Certes
j'eusse voulu charger d'un gai bonheur
Ma
méditative caresse,
Mais
peut-être ai-je mieux apparenté nos coeurs
Si
je t'ai donné la tristesse...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Quand tu me plaisais tant que j'en pouvais mourir,
Quand
je mettais l'ardeur et la paix sous ton toit,
Quand
je riais sans joie et souffrais sans gémir,
Afin
d'être un climat constant autour de toi;

Quand
ma calme, obstinée et fière déraison
Te
confondait avec le puissant univers,
Si
bien que mon esprit te voyait sombre ou clair
Selon
les ciels d'azur ou les froides saisons,

Je
pressentais déjà qu'il me faudrait guérir
Du
choix suave et dur de ton être sans feu,
J
'attendais cet instant où l'on voit dépérir
L
'enchantement sacré d'avoir eu ce qu'on veut :
Instant
éblouissant et qui vaut d'expier,
, rusé, résolu, puissant, ingénieux,
L
'invincible désir s'empare des beaux pieds,
Et
comme un thyrse en fleur s'enroule jusqu'aux yeux !

Peut-être
ton esprit à mon âme lié
Se
plaisait-il parmi nos contraintes sans fin,
Tu
n'avais pas ma soif, tu n'avais pas ma faim,
Mais
moi, je travaillais au désir d'oublier !

-
Certes tu garderas de m'avoir fait rêver
Un
prestige divin qui hantera ton cooeur,
Mais
moi, l'esprit toujours par l'ardeur soulevé,
Et
qu'aurait fait souffrir même un constant bonheur,

Je
ne cesserai pas de contempler sur toi,
Qui
me fus imposant plus qu'un temple et qu'un dieu,
L
'arbitraire déclin du soleil de tes yeux
Et
la cessation paisible de ma foi !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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