Poème tri+ - 134 Poèmes sur tri+
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Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : âtre étaiera étaierai étaierais étaierait étaieras étêter étêtera étêterai étêterais étêterait étêteras éther éthéré éthérée éthérées éthérés éthérisé éthers étier étiers étira étirai étirais étirait étiras étirât étire étiré ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeViens, les heures d’amour dont furtives et rares…
Le jardin matinal est plein d’oiseaux bizarres.
Chère, je te convoie à ce royal festin.
Je ne veux pas jouir seule de ce matin.
L’aube heurte le ciel comme une porte close.
Viens boire la rosée au cœur blond de la rose.
Bois la rosée ainsi qu’une fraîche liqueur.
Mon cœur est une rose et je t’offre mon cœur…
L’aube a des tons de nacre et des reflets de perle.
La joie est simple et rien n’est aussi beau qu’un merle.
Savourons cette ardeur un peu triste et pleurons
De sentir la clarté première sur nos fronts.
Viens, ma très chère… A l’est le ciel fardé chatoie,
L’herbe est douce aux pieds nus comme un tapis de soie…
Sans nous préoccuper de l’hostile destin,
Rendons grâces au ciel clément pour ce matin.
Le jardin matinal
Poèmes de Renée Vivien
Citations de Renée Vivien
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeVous n’avez point voulu m’écouter mais qu’importe ?
O vous dont le courroux vertueux s’échauffa
Lorsque j’osai venir frapper à votre porte,
Vous ne cueillerez point les roses de Psappha.
Vous ne verrez jamais les jardins et les berges
Où résonna l’accord puissant de son paktis,
Et vous n’entendrez point le chœur sacré des vierges,
Ni l’hymne d’Eranna ni le sanglot d’Atthis.
Quant à moi, j’ai chanté Nul écho ne s’éveille
Dans vos maisons aux murs chaudement endormis.
Je m’en vais sans colère et sans haine, pareille
À ceux-là qui n’ont point de parents ni d’amis,
Je ne suis point de ceux que la foule renomme,
Mais de ceux qu’elle hait Car j’osai concevoir
Qu’une vierge amoureuse est plus belle qu’un homme,
Et j’ai cherché des yeux de femme au fond du soir.
O mes chants ! nous n’aurons ni honte ni tristesse
De voir nous mépriser ceux que nous méprisons
Et ce n’est plus à la foule que je m’adresse
Je n’ai jamais compris les lois ni les raisons
Allons-nous-en, mes chants dédaignés et moi-même
Que nous importent ceux qui n’ont point écouté ?
Allons vers le silence et vers l’ombre que j’aime,
Et que l’oubli nous garde en son éternité
Sans fleurs à votre front
Poèmes de Renée Vivien
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