Poème tourne - 23 Poèmes sur tourne


23 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : étaieraient étaierions étaierons étaieront éternisé éternité éternua éternuai éternuaient éternuais éternuait éternuant éternuas éternuât éternue éternué éternuent éternues éternuions éternuons étêteraient étêtèrent étêterions étêterons étêteront étiraient étirant étirent étireraient ...


Je t'aimais par les yeux, je puis
Me
détourner de ton visage,
Te
parler sans boire à ce puits
De
ton regard vibrant et sage.

Je
t'accosterai comme font
Les
prêtres avec les abbesses;
Plus
rien ne trouble et ne confond
Une
paupière qui s'abaisse.

Si
terrible que soit l'amour,
Si
spontané, ferme, invincible,
Le
coeur heureux l'aidait toujours...
Mais
tu me seras invisible.

Grave
, je porterai le deuil,
Que
nul hormis toi ne soupçonne,
De
dédaigner sur ta personne
L
'injuste beauté de ton oeil.

Quand
ta voix engageante et tiède
Voudra
reprendre le chemin
De
mon coeur, qui te vint en aide
Avec
la douceur de mes mains,

J
'aurai cet aspect d'infortune
Qui
surprend et fait hésiter;
Tu
pourras, sombre iniquité,
Croire
enfin que tu m'importunes !

Comment
me nuirait désormais
Ton
fin et vivant paysage
Si
mes yeux n'abordent jamais
Son
délicat coloriage ?

Si
jamais je ne me repais
De
la nourriture irritante
Par
quoi je détruisais ma paix ?
Si
plus rien en toi ne me tente ?

-
Et qu'étais-tu, toi que j'ai craint
Plus
que toute mort et tout blâme,
Si
ton charme succombe au frein
Du
noble souci de mon âme ?

Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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L'orgueil est l'ennemi constant
De
l'amour et de ses largesses;
Fort
comme la vie, il attend
Que
l'on retourne à sa noblesse.

Il
veille sur tout l'abandon,
Sur
tout le divin esclavage;
Il
n'accorde pas son pardon
Au
clair flamboiement des visages,

-
Aux visages lavés de pleurs,
À
ces larmes froides et rondes
Qui
ne sont pas de la douleur,
Mais
l'éblouissement du monde !

-
Certes, il est dur de quitter
Cet
orgueil prudent, fort et triste,
Qui
, repoussant la volupté,
Fait
croire à l'âme qu'elle existe;

Mais
à cause de cet effort
Par
qui tout l'être se surmonte,
Par
ce consentement de mort,
Il
est beau d'accepter la honte.

-
Je voudrais ne plus rien tenir
Que
de ton affable puissance,
Ne
respirer, ne me nourrir
Qu
'au doux gré de ta complaisance.

Qu
'il serait bon, ce dénuement,
Au
coeur royal que l'on détrône,
Et
qui vécut trop fièrement !
-
Être sans pain, sans vêtement,
Et
dans un tendre abaissement
En
recevoir de toi l'aumône...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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