Poème toi - 196 Poèmes sur toi


196 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : étai étaie étaies étais était état états étau été étés êtes étêta étêtai étêtais étêtait étêtas étêtât étête étêté étêtée étêtées étêtes étêtés étui étuis hâta hâtai hâtais hâtait ...


Ce ne seront jamais ces beautés de vignettes,
Produits
avariés, nés d'un siècle vaurien,
Ces
pieds à brodequins, ces doigts à castagnettes,
Qui
sauront satisfaire un cœur comme le mien.

Je
laisse à Gavarni, poète des chloroses,
Son
troupeau gazouillant de beautés d'hôpital,
Car
je ne puis trouver parmi ces pâles roses
Une
fleur qui ressemble à mon rouge idéal.

Ce
qu'il faut à ce cœur profond comme un abîme,
C
'est vous, Lady Macbeth, âme puissante au crime,
Rêve
d'Eschyle éclos au climat des autans ;

Ou
bien toi, grande nuit, fille de Michel-Ange,
Qui
tors paisiblement dans une pose étrange
Tes
appas façonnés aux bouches des Titans !
L'Idéal
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure !
Ô
boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !
Extase
! Pour peupler ce soir l'alcôve obscure
Des
souvenirs dormants dans cette chevelure,
Je
la veux agiter dans l'air comme un mouchoir !

La
langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout
un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit
dans tes profondeurs, forêt aromatique !
Comme
d'autres esprits voguent sur la musique,
Le
mien, ô mon amour ! Nage sur ton parfum.

J
'irai là-bas où l'arbre et l'homme, pleins de sève,
Se
pâment longuement sous l'ardeur des climats ;
Fortes
tresses, soyez la houle qui m'enlève !
Tu
contiens, mer d'ébène, un éblouissant rêve
De
voiles, de rameurs, de flammes et de mâts :

Un
port retentissant où mon âme peut boire
À
grands flots le parfum, le son et la couleur ;
les vaisseaux, glissant dans l'or et dans la moire,
Ouvrent
leurs vastes bras pour embrasser la gloire
D
'un ciel pur où frémit l'éternelle chaleur.

Je
plongerai ma tête amoureuse d'ivresse
Dans
ce noir océan où l'autre est enfermé ;
Et
mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura
vous retrouver, ô féconde paresse !
Infinis
bercements du loisir embaumé !

Cheveux
bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous
me rendez l'azur du ciel immense et rond ;
Sur
les bords duvetés de vos mèches tordues
Je
m'enivre ardemment des senteurs confondues
De
l'huile de coco, du musc et du goudron.

Longtemps
! Toujours ! Ma main dans ta crinière lourde
Sèmera
le rubis, la perle et le saphir,
Afin
qu'à mon désir tu ne sois jamais sourde !
N
'es-tu pas l'oasis où je rêve, et la gourde
je hume à longs traits le vin du souvenir ?
La chevelure
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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