Poème table - 30 Poèmes sur table
30 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : établa établai établais établait établas établât étable établé établée établées étables établés établi établie établies établis établit établît tabla tablai tablais tablait tablas tablât table tablé tableau tablée tablées ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeFaut-il que tu sois juste aussi,
Étant vivace et délectable ?
Le soleil même, ample et précis,
Délaisse la rose ou l'érable;
- Qu'appelle-t-on être équitable ?
Peux-tu nourrir également
Toutes les âmes qui t'appellent ?
Dédaigne leurs tendres querelles :
Être aimé, c'est être clément.
- Que l'on vive en ta dépendance !
Quels sont ces vaniteux, ces rois,
Ces coeurs jaloux, ces fronts étroits,
Ces corps dépouillés de prudence
Qui se dirigent sans effroi
Vers cette aride pénitence
De s'être fâchés avec toi ?...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 773 votes
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeIl n'est pas vrai qu'on soit orgueilleux d'aimer tant,
Et que d'un oeil d'aigle on regarde
Les passants affairés, indifférents, contents,
Noyés de lumière blafarde.
Il n'est pas vrai qu'un grave et poignardant amour
Isole noblement le rêve;
Nul ne dit les combats dont l'assaille sans trêve
Le désir, conflit sombre et sourd !
Il n'est pas vrai que l'âme altière et transportée
Bénisse son cruel fardeau.
Même si l'on paraît éblouie et hantée,
L'on ne vit qu'en courbant le dos.
Comment se réjouir d'avoir livré sa chance
À l'étranger vague et secret
Qui, selon sa rieuse ou grave nonchalance,
Nous emmêle à son sort distrait ?
- Ah! pouvoir n'aimer pas celui qu'on aime ! N'être
Pas l'esclave d'un beau vivant !
Vivre libre, espérer, choisir, vouloir, connaître !
Fendre l'azur comme le vent !
Ne pas être liée avec de durs cordages,
Secs et fermés comme des poings,
Au charme inévitable et fortuit d'un visage,
Qu'on eût pu ne rencontrer point !
N'avoir pas transféré sa digne solitude,
Unique et nombreuse à la fois,
Dans un corps dont les yeux, la voix, la lassitude
Semblent sacrés ou bien narquois !
Ne pas être obligée à constater sans cesse
Que rien ne nous est plus soumis,
Et que, ne nous laissant qu'une atroce paresse,
Notre coeur bat dans l'ennemi !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 823 votes