Poème souverain - 10 Poèmes sur souverain


10 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : sauveraient sauvèrent sauverions sauverons sauveront savarin savarins savouraient savourant savourent savoureraient savourèrent savourerions savourerons savoureront savourions savourons Séverin séviraient sévirent sévirions sévirons séviront sevraient sevrant sevrent sevreraient sevrèrent sevrerions ...


Ne souffre pas; tu vois, je suis pourtant moi-même,
Malgré
les multiples aspects.
Tu
cherchais le repos ? Peut-être que tu m'aimes
Pour
cette absence de ta paix !

Concevais-tu
vraiment que le bonheur existe ?
Que
l'on donne un ordre au destin ?
N
'avais-tu donc jamais, d'un oeil lucide et triste,
Vu
le lent retour des matins ?

Dans
l'immense ouragancombattent les choses,
Poursuivais-tu
d'autres loisirs
Que
ces instants secrets où le désir compose
Un
baume d'âme et de plaisir ?

-
L'amour n'est pas un don qui rend plaisante et stable,
La
vie aux sursauts coutumiers;
Il
fait mieux mesurer l'immensité des sables,
Le
puits distant sous les palmiers !

Les
travaux des humains, comme ceux des abeilles,
Vaquent
aux soins de la cité,
Mais
tout l'effort profond ne rêve et ne conseille
Que
l'apaisante volupté;

C
'est elle la chétive et complète patrie
Dont
l'être est sans cesse exilé;
Acceptons
que le sort protège et contrarie
Un
voeu toujours renouvelé !

Acceptons
que demain, comme aujourd'hui, demeure
Un
jour d'espoir et de chagrin;
Il
est beau de goûter le plaisir souverain
Dans
l'étroit calice d'une heure !

Je
refuse de croire à des jours aplanis
pour nous deux l'injuste chance
Arrêterait
soudain, dans le temps infini,
L
'oscillement de ses balances.

Certes
j'eusse voulu charger d'un gai bonheur
Ma
méditative caresse,
Mais
peut-être ai-je mieux apparenté nos coeurs
Si
je t'ai donné la tristesse...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Dures grandes entr'ouvertes
Cédant
à l'excès de vos grains,
Je
crois voir des fronts souverains
Eclatés
de leurs découvertes !

Si
les soleils par vous subis,
O
grenades entre-bâillées,
Vous
ont fait d'orgueil travaillées
Craquer
les cloisons de rubis,

Et
que si l'or sec de l'écorce
A
la demande d'une force
Crève
en gemmes rouges de jus,

Cette
lumineuse rupture
Fait
rêver une âme que j'eus
De
sa secrète architecture.
Les Grenades
Poèmes de Paul Valéry

Citations de Paul Valéry
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